Mohamed Briouel

Publié le 16 Mai 2008


Mohammed Briouel
محمد بريول (né en 1954 à Fès) est un musicien,
 un chef d'orchestre et un pédagogue marocain du versant de la musique arabo andalouse marocaine

En 1963, Mohammed Briouel étudie la musique, aux côtés de son maître, feu Haj Abdelkrim Raïs.

Dans les années 1970, il intégra le conservatoire national de musique de Rabat. Sa formation scientifique a été couronnée par l’obtention du premier prix en matière de solfège et le prix d’honneur en matière de musique andalouse.

Le jeune Briouel commence dés lors à côtoyer les grands de cet art et l’incontournable Dar Adyel, premier conservatoire de la musique andalouse au Maroc, qui reste à nos jours l’une des grandes écoles de la Musique Andalouse.

Il est le premier marocain à recevoir le premier prix de solfège et le prix d'honneur en musique arabo-andalouse.

Il dirige le Conservatoire de Musique de Fès, où il enseigne également le solfège. Sa double formation de musique andalouse et du solfège lui a permis d’enseigner aux conservatoires de Rabat et Fès et d’être nommé Secrétaire Général du Conservatoire de Fès.

Il participa également aux différentes commissions nationales de musicologie.

En 1986, Briouel obtient le Prix du Maroc pour la publication de son ouvrage d'étude, Musique Andalouse Marocaine : Nouba Gharibat Al Husayn, dans lequel sont retranscrites en notation occidentale et pour la première fois, les onze noubas andalouses.

Haj Abdelkrim désigna de son vivant son disciple pour reprendre la relève après son décès en 1996. Le disciple choisit ainsi de donner à l’ensemble le nom de son Maître à une prestigieuse formation musicale..

Mohamed Briouel avec le grand  maître Haj Abdelkrim Raïs, dépositaire de la musique arabo-andalouse à Fès

 

La première mission de cet orchestre étant de restituer la musique dans son cadre traditionnel et sa forme historique authentique. Pour cela, seuls les instruments à cordes sont utilisés. Cet orchestre témoigne de la richesse de l’activité de la ville de Fès qui fut l’un des grands foyers de la musique andalouse. L’esprit est vif, le rythme rapide et enlevé avec un jeu de cordes très ornementé. Il participe également à des concert avec des artiste de la musique sépharade, en compagnie d'artistes de traditions juives tels que Albert Bouhadana, Emile Zrihan, ou accompagnant Françoise Atlan dans les recherches sur la tradition poétique du chant et de la musicale judéo-marocaine 

 

Le style de Briouel se singularise par sa sobriété et son respect de la tradition. Il se distingue ainsi de ceux de Rabat et de Tétouan. Ce qui le caractérise, c'est son exploration des potentialités et de grands musiciens, à la fois, enseignants de cet art.

 



Cet orchestre a participé à de multiples manifestations nationales et internationales, notamment les éditions du festival de la musique andalouse de Fès, l’anniversaire des XII siècles du Royaume du Maroc, l’année du Maroc à Paris, la rencontre des trois civilisations organisées par l’UNESCO.

L’ensemble Abdelkrim Rais a également interprété les plus belles sanaates de la musique andalouse à l’Opéra Garnier de Paris, l’Opéra du Caire, et ne cesse de représenter son pays dans les différents pays (Belgique, Bosnie, Chine, Finlande, Espagne, Etats-Unis, Russie…)

Lorsque sa formation orchestrale attaque la première Nouba "Madh Fi Rassoul" (louanges à l'adresse du Prophète Sidna Mohammed), où l'amour de Dieu est sublimé, glorifié, supplié et loué, le public réalise bel et bien qu'il se trouve dans le berceau de la musique andalouse que lui présente Briouel, preuve encore vivante de l'attachement de son ensemble aux valeurs musicales d'Al-Ala comme les avait conçues et les lui avait transmises son maître, Abdelkrim Raïss.

De gauche à droite (Abderrahim Amrani, Mohamed Briouel et Abdelfettah Bennis)

Il a regroupé depuis quelques années de jeunes chanteurs de Fès, au sein d'une chorale qui s'est déjà produite avec succès dans les éditions passées du Festival des musiques sacrées de Fès.



Récompenses

Il participe tout au long de sa carrière à de nombreux festivals internationaux et obtenu plusieurs prix et distinctions. Il obtient en 1986 le Prix du Maroc pour la publication de «Nubat Gharibat Al Husayn», un ouvrage consacré à la musique andalouse marocaine, après avoir pendant plus de 10 ans réalisé la transcription en notation occidentale de onze noubas.


Voir aussi


Notes et sources

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musique arabo-andalouse

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
<br /> Lors de cette soirée, organisée dans le cadre du programme "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" (Moroccan Memories in Britain) et coordonnée par Mme Meriyem Cherti, l'orchestre marocain, dirigé<br /> par M. Mohamed Briouel, a joué des célèbres noubas de son répertoire devant une assistance fascinée par le charme et la grâce de cet héritage musical marocain.<br /> <br /> Le moment fort de la soirée fut quand les musiciens marocains se sont joints au célèbre orchestre symphonique de la BBC pour jouer des morceaux, donnant ainsi toute sa splendeur au rôle de la<br /> musique en tant que facteur de rapprochement des peuples et des civilisations.<br /> <br /> Selon les organisateurs de l'événement, le but de la soirée est de mettre en avant ce rôle noble de la culture et de mettre en valeur la richesse de la civilisation marocaine.<br /> <br /> "Mémoires marocaines en Grande-Bretagne" est un projet qui vise à faire la lumière sur l'histoire de l'immigration marocaine au Royaume-Uni depuis le 19ème siècle et de mettre en relief les<br /> relations entre les deux pays.<br /> <br /> Une exposition avait déjà été organisée à Londres, dans le cadre de ce projet, présentant près de 120 témoignages oraux et visuels recueillis auprès de trois générations d'immigrés marocains en<br /> Grande-Bretagne.<br /> <br /> Ce concert a été organisé en partenariat entre le British Council et la Moroccan memories Foundation.<br /> <br /> 22/01/2011 16:59.<br /> (MAP) Maghreb Arabe Presse<br /> <br /> <br />
Répondre
R
<br /> Décidément des textes imperceptiblement formant des rides mais ô combien pleins de fantaisie, de jeu et de joutes oratoires improvisées, ont été interprétés au cours de cette manifestation<br /> organisée à la Villa des Arts de Rabat, cette belle demeure, aux murs d'un blanc immaculé et conçue dans le pur style art déco.<br /> <br /> Incroyable postérité que celle de la musique andalouse Al-Ala. Plusieurs siècles de l'histoire des textes durant lesquels foisonne une myriade d'interprétations musicales, mais malheureusement pas<br /> suffisamment de traduction des textes de ses Noubas qui sont une suite de la musique arabo-andalouse et chacune d'elles est interprétée sur un mode bien défini et à une heure déterminée de la<br /> journée.<br /> Lorsque la formation orchestrale attaque la première Nouba "Madh Fi Rassoul" (louanges à l'adresse du Prophète Sidna Mohammed), où l'amour de Dieu est sublimé, glorifié, supplié et loué, le public<br /> réalise bel et bien qu'il se trouve dans le berceau de la musique andalouse que lui présente Briouel, preuve encore vivante de l'attachement de son ensemble aux valeurs musicales d'Al-Ala comme les<br /> avait conçues et les lui avait transmises son maître, Abdelkrim Raïss.<br /> <br /> Le jeu des musiciens s'enchaînait alors que le rythme cadencé pouvait à tout moment entraver cette continuité. Loin s'en faut ! La grande ligne l'emportait toujours en dépit de certaines<br /> interprétations périlleuses, mais domestiquées par les musiciens.<br /> <br /> Une flamboyance par moments, mais aussi des couleurs sombres et denses dans les morceaux interprétés par les instrumentistes, qui reposaient surtout sur l'exécution des violonistes, exceptionnelle<br /> de justesse et d'homogénéité, et que venait relancer au moment opportun le jeu scintillant de l'instrument "TAR" par des attaques fermes et puissantes. Cet instrument "joue un rôle fondamental dans<br /> la musique Al-Ala dans la mesure où c'est grâce à lui que le chef d'orchestre peut orienter le rythme ou la cadence (rapide ou lente)", a tenu à préciser, dans une déclaration à la MAP, Maître<br /> Briouel. Aucun répit n'est permis aux musiciens qui enchaînent sur une 2e Nouba "Hijab El Kabir". Tout l'enjeu est de transmettre au public le naturel non dénué de profondeur de la beauté de<br /> l'écriture musicale d'Al-Ala et plus particulièrement dans celle "Hijab El Kabîr". De toutes ces formes qui visent à provoquer le Tarab (l'ivresse) de l'auditoire, le mounchid Abderrafie Bennouna,<br /> à peine âgé de 25 ans, était le maître incontesté. Le timbre de sa voix de ténor, d'une beauté sensorielle, s'est incorporé à l'ensemble musical avec une grande aisance : sa fantaisie juvénile mais<br /> créatrice y étant pour beaucoup : Rayonnant était ce soir le mounchid Bennouna, un ange sur scène !<br /> Jouant tout en douceur, Briouel a su imposer une exigence à chacune de ses interprétations au moment où il cherchait sans cesse à s'intégrer à la masse orchestrale qu'il dirigeait sans<br /> ostentation.<br /> <br /> Du coup, l'exécution, d'entrée de jeu, maîtrisée, vigoureuse et passionnée des artistes, est devenue, au fur et à mesure que les interprétations se succédaient, plus puissante, le but étant de<br /> gagner l'adhésion totale du public. Le jeu entier et concentré des artistes jusqu'à se dématérialiser presque, sans perdre pour autant une expression intense et une extrême fidélité à l'esprit des<br /> œuvres anciennes de la musique andalouse Al- Ala, sont les marques du style de Briouel à son meilleur, qui a pu faire croire à son auditoire à l'aube d'un monde heureux.<br /> <br /> http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=115&id=138610<br /> <br /> <br />
Répondre
R
Super !!! Trop bien la photo !!<br /> A plus +
Répondre
R
J'aime bien cette Artiste ! Je l'ai déjà vu.<br /> <br /> Tiens Mario, je peux te payer un café maintenant !<br /> J'ai gagner : 2,61 $US !! LOL <br /> <br /> Je suis Wiche !!!
Répondre
M
<br /> <br /> <br /> <br />