Cinéma marocain sur 2M : la nouvelle vague !

Publié le 20 Septembre 2010

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Depuis le début des années 2000, le cinéma marocain est en ébullition avec une génération de cinéastes indépendants qui tentent d'exprimer toutes leurs aspirations et leurs visions à travers les images qui racontent le Maroc tel qu’il est. Qualifiés de « briseurs de tabous », ces cinéastes ont  été les acteurs de l'émergence d'un cinéma moderne, en découvrant des comédiens et acteurs de talent et en pariant de ramener le public marocain dans les salles de cinéma. Ils mesurent aujourd'hui l'enjeu majeur pour leur essor et pour leurs libertés de créer et de montrer les oeuvres produites au niveau international. Cette nouvelle vague (à dissocier avec le cinéma marocain de l'immigration en décalage avec le Maroc actuel) s'empare des moyens de production avec originalité et même une abondante générosité.

Un cinéma dans le contexte de la Nayda

Encore peu ou mal connus du public, ces protagonistes du nouveau cinéma marocain contaminé par des éléments de la  Nayda (de renouveau  contreculturel)  qui traduisent parfois d'une façon originale les réalités actuelles de s'émanciper des codes traditionnels du royaume chérifien. Ces images dévoilent comme une mosaïque les facettes d'une société marocaine parfois névrosée et contradictoire d'une société qui s'affiche de plus en plus au grand jour en mettant en évidence un grand écart culturel. Encouragés par la libération de la parole, cinéastes, journalistes, sociologues ou simples bloggers marocains utilisent de plus en plus une amère ironie à pointer les incohérences d'un système politique. A ce propos, Kamal Mesbahi  disait que "la Nayda relève du développement social et de l'extension des libertés individuelles. Mais elle ne pourra pas compter sur l'essor économique pour grandir. Le PIB marocain progresse mais les inégalités sociales s'accentuent", le mouvement touche principalement les classes moyennes en milieu urbain, ce qui lui vaut d’être considéré aujourd'hui comme «minoritaire».

Autrefois, le cinéma de ce pays était soumis à une censure stricte. Aujourd'hui, le cinéma s'émancipe à petits pas, et certains sujets sont abordés de manière moins timide, mais qui manque encore cruellement de moyens financiers. De nombreuses pistes visent la promotion des rapports entre professionnels du secteur audiovisuel, en constante recherche de nouveaux interlocuteurs et de nouveaux marchés pour les co-productions, la promotion et la distribution audiovisuelle. Le Maroc produit malgré tout des films régulièrement.

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"Les oubliés de l’histoire", note d'intention et synopsis

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Voir aussi

 

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Cinéma

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