Don Bigg, une baudruche vulgaire, incohérente et nationalo-monarchiste

Publié le 1 Février 2008


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Don Bigg, surnommé Al Khasser, de son vrai nom Taoufiq Hazeb توفيق حازب (né en 1983 à Casablanca) est un rappeur marocain. Pionniers du rap et du hip-hop au Maroc, il est connu pour son style franc, cru et direct, et pour les thèmes de ses chansons, très proche des préoccupations d'une large frange de la jeunesse actuelle. Son franc-parler, son côté provocateur et sa grande gueule... « il s’adresse au public sans langue de bois ». Interprète, compositeur et producteur de musique, il écrit lui-même ses chansons. Tout y passe : le chômage, la prostitution, la corruption, le 16 mai, la censure au Maroc...

 De l’incohérence dans les idées. Un niveau populiste de bas étage émanant d’un artiste jadis adulé et écouté. Il ne le sera plus. Un coté faussement « Fhamator » ennuyant. Une tendance Nationalo-monarchiste plus royaliste que le roi. On se demande si l’artiste craint un controle fiscal ou a peur de ne plus etre invité sur un des plateaux d’une télé locale. L’artiste a-t’il quelque chose à se faire reprocher ? Certainement ses fesses ne sont pas propres. Le mouvement du 20 Février, n’en déplaise à la baudruche bruyante, est citoyen, pacifique, démocrate et irréprochable. Don Bigg ? Don Corléone ? Non! Don Caméléoneécrit un chroniqueur musical quand à son style.(source).

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Au Maroc même les Ânes peuvent être "wissamisés"


Biographie et évolution musicale
Généralités

Né en 1983, dans le quartier Les Roches Noires à Casablanca, Bigg a grandi au sein d'un famille appartenant à la classe moyenne casablancaise. Son père est un employé de l'ONCF (Office Marocain des Chemins de Fer), et sa tante, Milouda Hazeb est une femme politique, actuellement parlementaire sous les couleurs du Parti national-démocrate. Bigg a fait ses études secondaires au lycée Imam Malik, et après avoir décroché son baccalauréat littéraire, il est entré à la Faculté de Droit à l'Université Hassan II à Mohammedia, section Droit français.[2]

Bigg a commencé son parcours musical en 1997 à l'âge de 14 ans en créant avec deux autres jeunes un groupe de rap en anglais, "Thug Gang". Il monte, avec ce même groupe, pour la première fois sur scène, au complexe culturel de Sidi Belyout. Il a ensuite rejoint le groupe "Cash Money", puis "X-Side". Alors qu'il chantait jusqu'alors uniquement en anglais comme la plupart des autres rappeur, il eut l'idée de faire du rap en darija marocaine. Ce qu'il concrétisa en créant le groupe "Mafia C", avec lequel il participa au Boulevard des jeunes musiciens en 2001; ce fut un succès total puisqu'ils remportèrent le prix du "meilleur groupe de rap". Comme le reste du groupe supportait mal que Bigg se reproduise de plus en plus en solo, il finit pas quitter l'aventure Mafia C pour entamer une carrière solo. Il participa brillamment au Festival de Casablanca. Et en avril 2007, il passe pour la première fois à la télé, précisément à Al Aoula, dans l'émission Al Aoula Show en compagnie des groupes les plus connus de la nouvelle scène Nayda marocaine.

Philosophe, il aborde également des thèmes métaphysiques. Dans une de ses chansons, il se demande si « nous sommes ou non réellement maîtres de notre destinée ». Dans certains de ses morceaux, il raconte sa vie de rappeur, avec ses joies et ses soucis. La jeunesse marocaine semble se reconnaître dans ces morceaux, chose tout à fait normale, Bigg met sur papier et en mélodie ce que plein de jeunes n’osent même pas murmurer entre eux ! Et contrairement à d’autres artistes qui optent pour un arabe soutenu ou carrément d’autres langues. 

L’enfant terrible du rap marocain, Don Bigg revient  le 11 octobre 2009 aux devants de la scène dans une version soft avec un remake de «Lik» de la chanteuse Oum. "Lik Mama", en featuring avec Oum, pour rendre un hommage posthume à sa mère, marque un nouveau tournant dans la carrière du rappeur «provocateur» d’où son surnom «Al Khasser». Marqué par cette douloureuse disparition, l’interprète de «Mgharba Hta L’mout» (son premier album avec lequel il connaît le succès en 2006), le célèbre rappeur, Taoufik Hazeb de son vrai nom, connu par ses paroles trash rompt avec le silence après un retrait de la scène pour retrouver son public dans un nouveau registre. Invité de Samid, il nous parlera davantage de ce retour en force, de son dernier concert au Zénith de Paris et de son duo avec Oum qui était également présente sur le plateau de télévision de l'émission Ajial.

Dans son dernier single, le rappeur Bigg se penche sur l'actualité chaude de son pays. Pour lui, ce n'est pas une bande de barbus et de mangeurs du ramadan qui vont représenter le peuple, allusion faite au mouvement du 20 février.

Son nouveau single, Mabghitch (je ne veux pas), par opposition à Mamfakinch (nous ne lâcherons pas prise), slogan levé par tous les refuzniks de la rue marocaine, explore la vie quotidienne marocaine sur toutes ses facettes. De la vie difficile des jeunes pour gagner leur vie, aux "retourneurs de veste". Il y va aussi critiquant les marocains qui votent pour qui leur donnerait un billet de 200dh, et la corruption qui ronge tous les corps de l'Etat.

"Ils nous gouvernent pour leurs intérêts, ils ne nous représentent pas (..) Et le peuple? qui gouverne le peuple? c'est surtout pas le peuple" chante-t-il, en darija." "Voulez-vous vraiment vous faire représenter par une bande de mangeurs du ramadan, et une bande de barbus qui nous croient tous impies?" poursuit-il dans la chanson.

Le refrain, "Mabghitch, iddar lina", littéralement "Je ne veux pas qu'on se fasse entuber", semble donc comme une réponse par la négative à la fois à la situation politique délabrée et ses responsables, et également aux mouvements de protestation actuelle, dont les jeunes du 20 février.

Revenus engendrés

Bigg est LE phénomène inflationniste de la nouvelle scène. Ayant débuté avec des cachets de 2000 dirhams, le succès de son album, Mgharba Tal Mout, lui a donné les coudées franches pour augmenter le prix de ses prestations. Il déclare ne plus se déplacer pour moins de 60 000 dirhams et a exigé, cette année, 150 000 dirhams (qui lui ont été refusés) pour chanter 20 minutes au prochain Festival de Casablanca. Soit 10 fois plus que l’année dernière ! Le rappeur XXL est aussi le grand gagnant de la bulle communication qui enveloppe la nouvelle scène. Maroc Telecom aurait déboursé entre 250 à 300 000 dirhams pour qu’Al Khasser pousse le nouveau cri de guerre de l’opérateur de téléphonie mobile : Sma3ni. 

Polémique quand à la proximité de l'artiste avec le Makhzen et le P.A.M

Don Bigg se targue de réduire les membre du Mouvement du 20 février comme étant des « Mangeurs du Ramadan », à croire que Don Bigg est un brave moujahid pachtoune qui voudrait défendre les principes de l’islam contre ce qui serait » des koufares » …Don Bigg, visiblement pour une question de rimes (pour sa chanson) à réduit l’islam en seulement un fait qui consiste à jeuner durant le mois du ramadan …De surcroit, Don bIGG se présente aussi comme étant un défenseur d’un islam des lumières ( vous comprendrez, celui des projecteurs) contre se qui serait des « takfiristes ». Don Bigg! En fait, on aimerait juste savoir ce que tu défends? Est-ce les valeurs de l’islam ? Si oui, est-ce par les insultes que tu prolifères à travers tes chansons? ou peut peut bien par le sens de la piété qui t’inspires le mode vie bling bling auquel tu recours ? Wa Chriiiif (don Bigg) : intulule à ce que je te rappelle que » فاقد الشيء لا يعطيه » (Tu ne donneras point ce dont tu ne disposes pas) et la seule chose que t’as vraiment , c’est seulement dak (ce) » l’ visage » alors, » Que Dieu Nous Donne Ton Visage ».

Nous ne parlerons pas de sa proximité « familiale » avec le P.A.M, le parti de l’ami du Roi. Nous nous ne demanderons même pas s’il y est encarté ou apparenté comme tel. C’est sa liberté après tout. Il suffit de remarquer que l’artiste et le parti du Roi ont le même discours ; la classe politique héritée de la « démocratie hassanienne » est décevante et si les choses se passent mal au Royaume c’est à cause d’une majorité de responsables politiques qui jouent aux mafieux corrompus dans l’arène de la gestion des choses de la cité. Nous nous contenterons seulement de partager avec lui ce moment patriotique, casablancais à l’image de la majorité des villes marocaines, des manifestations ramadanesques du Samedi 6 Août où on a pu constater des familles entières casablancaises scander les cris de la démocratie et la recherche du bien être du peuple marocain. Liberté, Dignité et Démocratie. Il y avaient des grands et des petits. Des Femmes et des hommes. Des bougies d’espoir allumées pacifiquement et des slogans revendicatifs et légitimes du mouvement du 20 Février. Ce mouvement, toujours selon l’égaré rappeur, composé de « mangeurs de Ramadan, de barbus takfiristes et de vandales ». Quand on regarde toutes les vidéos des manifestations à travers le Maroc, on se rend bien compte que l’artiste est à des années-lumière de la réalité marocaine. Don Bigg, le peuple marocain n’est pas derrière toi comme tu l’as chanté avec arrogance et absence d’humilité. Sinon, il ne serait pas descendu pas dans la rue, depuis l’heureux jour du 20 Février, pour scander sa soif de dignité et sa faim de démocratie. N’est-ce pas, l’artiste ? Ramadan karim et sans rancune…(source)


Discographie
  • Mgharba Tal'mout (2006)
  1. Intro
  2. Mgharba Tal'Mout
  3. Âaqel
  4. Family Familia (feat. Fnaïre)
  5. Banda Hamra (feat. Loubna)
  6. 6 Dqaïq Âlikoum
  7. Khellina Ghir Hna (feat. Masta Flow et 9mm)
  8. Sket
  9. Tgallia Hbesse
  10. Âqliyya (avec Dj Key)
  11. Bladi Blad (feat. Colonel
  12. Gaâ Nass (feat. Loubna)
  13. Lga3 Lli Bhalek (feat. 9mm et Y-cine)
  14. Interlude
  15. Hia
  16. Ma Bine Llil Ou Nhar (feat. Caprice et Lotfi)
  17. Marra Marra
  18. 1983...2006
  19. Mimti (feat. Tizaf & Loubna)
  20. Al Khouf
  21. Salute
  22. Wa7ed Jouj (feat. Muslim (rappeur))
  23. Skizo Friî (feat. Skizo)
  24. Outro
Notes et références de l'article
  1. ↑ Un « Big Man », c’est quelqu’un responsable de son quartier. Quand il atteint une certaine gloire, il utilise sa notoriété et son argent pour éduquer les siens et leur donner des opportunités.

  2. Portrait:Bigg,le plus fort, un article de l'hebdomadaire marocain Telquel (n°238)

  3. Télévision. Vieille dame et nouvelle scène, un article consacré à l'émission Al Aoula Show dans l'hebdomadaire Telquel (n°268)

Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents internet

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Rap marocain

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A
excellent rappeur marocain
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L
LA BLAGUE DU JOUR : El Hajj Bigg, le rappeur lâche, sans dignité, vendu au Makhzen soutient un rappeur tunisien qui a traité les policiers de chiens, quelques mois après avoir critiqué un rappeur<br /> marocain incarcéré pour une chanson similaire. Allah Yel3an l’kleb elli ma 3ndhoum oujah !!!
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R
<br /> C’est une bombe, m’a chuchoté mon p’tit frère. Il a été impressionné par le son talentueusement mixé et le ton sentencieux de l’artiste. Il était quand meme dubitatif et il y avait de quoi. Il n’a<br /> jamais osé imaginer que son idole,Bigg le rappeur, le traite, un jour, vulgairement. Il s’attendait à un respect au moins pour ce qu’il a du déboursé pour l’écouter. Non, Pas son argent. Du temps<br /> et cette foi dans l’artiste. C’était son idole. Il ne l’est plus. Bigg a trébuché et a fait tomber le masque. Bigg se contente de taper sur les ministres et les parlementaires. Il en veut<br /> faussement aux citoyens abstentionistes et aux vendeurs des voix électorales. Quand on n’ose pas s’adresser au bon Dieu, on s’en prend à ses pretres et surtout à ses ouailles. Bigg croit vivre dans<br /> un régime démocrate parlementaire. Qui gouverne le Maroc pour le citoyen Bigg ? Certainement pas le premier d’entre nous qui régne au Royaume. Bigg s’en fout du « dostour ».<br /> <br /> <br />
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