quijada

Publié le 30 Mai 2021

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Publié le 27 Octobre 2012

Jetez un œil sur cet instrument de musique qui fait partie de la culture du Mexique, de la Colombie, du Pérou et de l'Afrique. Rien de plus naturel ! C’est aussi un instrument d’une grande richesse sonore. Comme la mâchoire de toute bête, une fois séchée, est lâche et produit un son singulier. Le joueur de quijada frappe la mâchoire pour faire s'entrechoquer les dents, et/ou râcler les dents avec une baguette.

Last Night in Orient - LNO ©

La pratique de cet instrument de musique est un métissage culturel de cultures africaines et indigènes qui a créé un instrument qui a pris de la valeur auprès des peuples d'Amérique latine.

Last Night in Orient - LNO ©

Le quijada (signifiant littéralement « mâchoire » en espagnol) est un instrument de percussion de la famille des idiophones, utilisé dans la musique afro-péruvienne et andine, dans le son jarocho mexicaincomme instrument de marche dans les carnavals et les fêtes religieuses, ainsi que dans divers rythmes des sones de la République dominicaine, ainsi que dans le Veracruz (musique de son jarocho) et de son Afromestizo de la Costa Chica, au GuatemalaBelize, au Salvador et la musique chilota du Chili et occasionnellement dans des défilés dans le candombe afro-argentin de Buenos Aires et de l'Argentine.

Il s'agit de la mâchoire inférieure d'âne, de cheval ou de vache, travaillée pour que les dents se déchaussent légèrement. qui est bouillie et séchée, et également placé dans une fourmilière afin qu'il soit exempt de résidus organiques. 

Nous retrouvons sa description dans le journal El Mercurio Peruano du 16 juin 1791: Sacan una especie de ruido musical golpeando una quijada de caballo de borrico, descarnada, seca y con la dentadura movible1.

La quijada apparaît aussi dans une aquarelle demandée par l'évêque de Trujillo, à l'occasion d'une visite pastorale (1782-1788). L'aquarelle s'intitule « La danse des diaboliques », qui représente cinq danseurs et trois musiciens: l'un d'entre eux joue de la quijada.

Dans la culture populaire, l'utilisation d'une quijada a été montrée dans une scène de danse conga dans un film de 1939 ("Midnight" mettant en vedette Claudette Colbert et Don Ameche) commençant à 54:35.

 

Notes et références

  1.  (es) Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, « Mercurio Peruano. Tomo II, 1791 » [archive], sur Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes (consulté le 28 mai 2021)

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Publié le 9 Février 2008

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Le sonido jarocho ou son jarocho est un style musical proche du style mariachi, originaire d'une région du Mexique située non loin de Veracruz.

Il s'agit d'un son et d'un tempo musical d'origine rurale très répandu. D'influence de rythme importé par les espagnols et influencé par la musique afro-cubaine du 18e et 19e siècles. En effet, les arpèges pincés rappellent les sons de la lointaine Andalousie, sa musique et ses rythmes africains saccadés à coup de guitarrón, de jarana voire de harpe la rappelant.

Il commence à devenir un genre défini dans la musique populaire mexicaine depuis les années 1750, dans la zone d'influence commerciale directe du port de Veracruz.

Les arpèges pincés rappellent les sons de la lointaine Andalousie et africaines où ces rythmes sont saccadés à coup de jarana. La leona (basse) et le requinto, (instruments à 4 cordes) soutiennent ou jouent la mélodie. On retrouve aussi la harpe (plus petite que les harpes classiques) , et le marimbol (aussi appelé Rumba Box pour le jeu de basse). Enfin aux percussions, pandeiros (octogonaux et non circulaires) et quijadas (mâchoires d'âne ou de cheval) soutiennent la mélodie et le zapateado. La danse s'effectue sur une tarima, planche de bois rehaussée.

Le répertoire compte une petite centaine d'airs différents dont la racine, aussi bien pour la musique que pour les vers et la danse, montre une forte influence andalouse et une orchestration des cordes du XVIe siècle espagnol. D'autres influences musicales proviennent d'Afrique occidentale (percussions, mélodies et certains usages de la "guitare de son" et de la harpe), zone d'origine de la plupart des esclaves amenés dans la région, ainsi que du Maghreb et d'Orient, certainement à cause de la présence arabe en Andalousie.

La brujita (danse de la sorcière) nous fait découvrir le vagabondage des sorcières dans la nuit dont la mélodie a pour nom le son Jarocho. Cette danse de femmes et sa musique fait allusion aux dommages que peut causer une sorcière. Elle est typique de la ville de Veracruz, au Mexique. Les danseuses portent une bougie en équilibre sur la tête, afin d'éloigner les esprits malfaisants, ce qui demande beaucoup de concentration, une grande technique de l'équilibre et de l'habileté pour que la bougie ne tombe pas.

San Antonio de las Minas - Ensenada (auteur Emmanuel Guzman)



Veracruz es la región
que a México le ha otorgado
un gran progreso adornado
de Carnaval, danza y son.
Tierra de gran tradición
que en su folclore distinguido
ha cantado, ha reído,
ha declarado con rango:
quien no conoce un fandango
¡no es jarocho bien nacido!

 

Expériences musicales

Abderrahim Amrani Marrakchi tentera quelques expériences musicales fructueuses avec cette sonorité avec le guitariste mexicain Camilo Nu.

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Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Son jarocho, #sonido jarocho, #Musique mexicaine, #quijada

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