Le Roi Mohammed VI n'a pas compris le peuple et tient un discours de fermeté

Publié le 22 Février 2011

Rabat : Pas de grandes nouvelles, un Roi, lisant son discours sans expression forte dans ses intonations se tenant à distance de son exécutif présents dans la salle,...les manifestants attendaient un discours sincère, venant du coeur...qu'il énonce des changements...Surpise, à la 51èmeseconde, le discours est même entrecoupé d'un jingle de Meditel. (voir vidéo).

Surnommé par le Makhzen, "le Roi des Pauvre", Mohammed VI et sa famille possèdent le groupe ONA, une holding, qui investit dans plusieurs domaines d’activité faisant de la famille royale une de plus grosses fortunes du Monde. En 2009, le magazine américain Forbes le classait à la 7ème place des monarques les plus riches de la planète. La fortune de ses investissements équivaut à 6 % du produit intérieur brut du Maroc. Rappelons-lui, que la finance doit servir l'économie et que celle-ci doit être au service de l'homme et à son développement et pas à servir des intérêts personnels !

Adoptant, le même discours que le Président Tunisien qui promettait de grands changement, tout reste dans la langue de bois...Il n'évoque nullement les points qui ont été évoqués le dimanche 20 février par les manifestants ! Il vante un programme économique, et non les points qui concernent le progrès humain de la société ! Il ne fixe pas d'une manière concrète d'objectifs à atteindre à court et à moyen terme! Quelque 60 % de personne d'après un sondage réclament du changement par rapport à la situation actuelle, à savoir par exemple la corruption qui mine des pans entier de la société ! En d’autres termes, il entend poursuivre les «réformes structurantes» déjà entamées, mais se refuse à voir son pouvoir rogné.

"En installant le Conseil économique et social, nous donnons une forte impulsion à la dynamique réformatrice que nous avons enclenchée (...). Ce faisant, nous avons constamment veillé à ce que la construction d'une démocratie effective aille de pair et en concomitance avec le développement humain durable", dans la déclaration qu'il a lu.

 "(...) nous nous sommes constamment refusé à céder à la démagogie et à l'improvisation dans notre action visant à consolider notre modèle singulier de démocratie et de développement". Aucune accusation qu'il s'agissait oui d'un complot venant de l'Algérie ou des membres du Polisario, comme le mentionnait la presse marocaine et des agents du Makhzen dans les fora de discussion !

Cette vidéo mentionne, l'importance de S.M le Roi dans le monde religieux !

Cette vidéo qui contraste avec la précédente est un message adressé au Raïss Mohammed 6 adressé par un jeune marocain.
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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Maroc

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W
This is the part that I also found was a weak point of the King Mohammed VI. If he had understood the will of the pople and given a speech in the way that they really wanted it to be. All these would not have happened.
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M
<br /> Le « Printemps arabe » qui a balayé des dictateurs que l’on pensait inamovibles en Tunisie et en Egypte et qui a attisé des feux de révolte depuis le début de l’année 2011 à travers l’Afrique du<br /> Nord et le Proche-Orient se serait-il arrêté aux frontières du Royaume chérifien ?<br /> <br /> En effet, si on se fie à l’attention médiatique qui lui est consacrée depuis la Belgique, où vit depuis près de 45 ans une importante minorité de belges d’origine marocaine, le Maroc semble<br /> relativement épargné par les mobilisations de masse et à l’abri de tout risque de déstabilisation.<br /> <br /> Le Roi des pauvres ?<br /> <br /> Il est vrai que Mohamed VI, présenté comme le « Roi des pauvres » et comme un despote éclairé à la tête d’une monarchie acceptable et légitime, sert fort bien les intérêts occidentaux. Le Maroc est<br /> très proche de Washington (il collabore avec entrain à sa croisade contre le terrorisme) et entretient également une relation privilégiée avec l’Union Européenne qui lui a accordé le statut de<br /> partenaire le plus avancé aux côtés d’Israël. S’y est développé une bourgeoisie compradore1 qui a prospéré en vendant son pays et ses ressources aux multinationales occidentales.<br /> <br /> Mohamed VI, jeune et présentant une image d’entrepreneur moderne, a l’avantage de succéder à son père2 dont il fait tout pour se démarquer dans les formes. Maître dans l’art du protocole, il a su<br /> orchestrer un semblant de démocratie (pluralité politique et dans la presse) pour soigner les apparences à destination du reste du monde. En tant que « commandeur des croyants », sa popularité<br /> reste très importante dans le pays.<br /> <br /> Pourtant, il exerce avec son clan une concentration extrême des richesses alors que la majorité de la population vit dans la pauvreté et que beaucoup de jeunes choisissent l’exil pour survivre.<br /> <br /> Il concentre également tous les pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, économique et religieux). Le gouvernement, le parlement ainsi que les partis politiques (mis à part quelques exceptions)<br /> sont soumis au bon vouloir du palais royal. Et certains thèmes sont absolument tabous, comme la légitimité sacrée de la monarchie alaouite, intouchable jusqu’à ses choix de gouvernance, ou la<br /> souveraineté nationale sur le Sahara Occidental3.<br /> <br /> La clé de voûte du pouvoir est le tout-puissant appareil sécuritaire du Makhzen4, dont la simple évocation suscite la crainte au Maroc. La répression y est dure (arrestations, cas de disparitions<br /> forcées, tortures) particulièrement contre les activistes progressistes, les étudiants et syndicalistes contestataires, les islamistes et les sahraouis.<br /> <br /> Bien que des espaces de liberté et d’expression pour la contestation existent (balisés et sous contrôle), il s’agit d’un système mafieux et autoritaire incapable d’apporter des solutions face aux<br /> urgences de la situation socio-économique du pays. Le Maroc connaît un chômage de masse, y compris chez les doctorants. Beaucoup de paysans émigrent dans les villes et le secteur informel<br /> représente une part importante de l’économie nationale.<br /> <br /> La population marocaine paye le prix de plans d’ajustements structurels imposés par les institutions financières internationales début des années 80, qui ont privatisé des pans entiers de la<br /> société, enseignement et santé entre autre. La globalisation néo-libérale qui a suivi un siècle de colonialisme et de néo-colonialisme a enfoncé le Maroc dans le sous-développement. A cela,<br /> s’ajoutent de plus en plus de problèmes internes (corruption, affairisme, clientélisme, scandales de détournements de fonds publics) qui expliquent pourquoi les marocains suivent d’un œil attentif<br /> les révoltes populaires dans le Monde Arabe, et les ont, contrairement à ce que l’on entend, relayées dans leur pays. Depuis le 20 février, il y a eu 3 journées nationales de mobilisations<br /> historiques au Maroc, et d’innombrables actions, manifestations ou sit-in dans plus d’une centaine de localités !<br /> <br /> Le Mouvement du 20 février<br /> <br /> A l’avant-garde se trouve cette fameuse génération Facebook, une « nouvelle race de marocains mutants »5, très jeunes (de 15 à 25 ans), qui n’ont pas connu les années de plomb, et osent s’exprimer<br /> haut et fort . « On n’a plus peur désormais, c’est fini. Mamfakinch !6 »<br /> <br /> Tahani et Montasser à Rabat, Nabil à Casablanca, Youssef à Oujda...<br /> <br /> Ils sont parmi des centaines de milliers d’autres, acteurs et porte-paroles du Mouvement du 20 Février. Leurs revendications sont politiques et sociales.<br /> <br /> Ils veulent un changement de Constitution dirigé par le peuple et la mise en place d’une monarchie parlementaire où le Roi règne mais ne gouverne pas.<br /> <br /> La liberté des prisonniers politiques et la condamnation des tortionnaires, ainsi que des responsables de la situation économique désastreuse.<br /> <br /> Ils se battent pour un accès pour tous aux soins de santé, à l’enseignement, à un emploi, à un logement abordable. Et pour lutter contre la cherté de la vie, ils revendiquent la hausse du salaire<br /> minimum et la baisse des prix pour les denrées alimentaires.<br /> <br /> Tous parlent de la place de la femme, exploitée à tous les niveaux dans la société marocaine, et de la lutte pour la parité. Ils veulent la reconnaissance officielle de la langue berbère,<br /> l’Amazigh.<br /> <br /> Enfin, ils osent demander la séparation de l’État et de la religion.<br /> <br /> Leurs slogans parlent de pain, d’emploi et de logement, de dignité, d’égalité et de liberté, on a beau chercher on ne trouve aucun mot d’ordre religieux. On est loin de la caricature (imposée par<br /> la théorie du choc des civilisations) que l’on se fait en Occident des peuples arabo-musulmans.<br /> <br /> Antécédents et Printemps Arabe<br /> <br /> Ils expliquent que le Mouvement du 20 Février n’est pas arrivé comme par miracle, que bien des luttes existaient au niveau local dans de nombreuses villes. Des mouvements spontanés, des luttes<br /> dispersées mais bien réelles. Comme celle des chômeurs diplômés qui ont fondé l’association nationale des diplômés chômeurs (ANDCM), ou celle de Bouarfa contre la vie chère.<br /> <br /> Là-bas, cela fait plus de 3 ans que les habitants boycottent les compagnies de gaz et électricité qui pratiquent des prix exorbitants. Ils refusent tout simplement de les payer. Les étudiants ont<br /> joué un grand rôle, qui au sein de l’UNEM (Union Nationale des Étudiants Marocains) ont mené des mouvements de contestations dans plusieurs universités du pays (Fès, Casablanca, Oujda, Rabat).<br /> <br /> En l’absence d’un véritable parti de gauche crédible et légitime7, l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) fait office de refuge et de garde-fou8. Elle effectue un travail de masse<br /> dans une centaine de localités du pays, et regroupe près de 10 000 membres ! Elle a joué un rôle essentiel dans l’organisation du mouvement.<br /> <br /> Comme en Tunisie ou en Egypte, la révolte est bien l’aboutissement d’une lutte de classes intense.<br /> <br /> Mais il fallait une étincelle. Et elle porte le nom de Mohamed Bouazizi.<br /> <br /> « Les révoltes arabes nous ont montré que c’était possible dans des pays très opprimés comme la Tunisie et l’Égypte. Elles nous ont donné un cadre global pour avancer nos revendications. On était<br /> déjà en révolte mais là, on se dit c’est le moment ! » nous explique Tahani.<br /> <br /> Nabil : « Les révoltes tunisiennes et égyptiennes ont joué un grand rôle pour notre mouvement au Maroc. Bouazizi a été le détonateur ! Pour tous, il était temps de s’exprimer et de réagir, de<br /> sortir et de lever la voix pour dire non aux injustices, à la corruption. On veut une nation nouvelle, un pays qui respecte tous ses citoyens. Comme ailleurs, nos slogans principaux parlent de<br /> pain, de liberté et de dignité ! »<br /> <br /> Historique du mouvement<br /> <br /> Montasser raconte comment les jeunes se sont organisés en utilisant les nouvelles technologies et réseaux sociaux sur le net pour mobiliser et coordonner le mouvement :<br /> <br /> « Nous avons crée un groupe sur Facebook fin janvier appelant à une première marche qui a finalement eu lieu le 20 février. Puis des réunions concrètes nous ont permis de nous connaître et de nous<br /> organiser en sections locales. Des assemblées générales ont lieu chaque semaine. La réaction du Makhzen ne s’est pas fait attendre, notamment via Internet pour salir le mouvement et ses<br /> porte-paroles, et même acheter l’un d’eux. L’un des jeunes les plus en vue a retourné sa veste, il est passé le 19 février, la veille de la première mobilisation, à la télévision et à la radio pour<br /> annoncer que tout était annulé ! Et pourtant nous avons marché le lendemain. Malgré le mauvais temps et le blocage des moyens de transports, trains et taxis collectifs. Au début de la manif, des<br /> flics en civils se sont mis devant et ont même été jusqu’à lancer des slogans acceptables par le Makhzen, mais ils se sont vite fait submerger. A la fin, des jeunes agitateurs et des casseurs ont<br /> commis des actes de vandalisme pour nous discréditer mais ça n’a pas pris non plus ».<br /> <br /> Résultat : près de 400 000 personnes dans une soixantaine de villes du Maroc9. Le mouvement est lancé, la génération Facebook fait trembler les puissants ! « Nous mêmes avons été surpris de la<br /> participation massive des citoyens, c’était du jamais vu ! » ajoute Tahani.<br /> <br /> Le 9 Mars, Mohamed VI réagit dans une allocution télévisée étonnante.<br /> <br /> Il propose une réforme constitutionnelle et plus largement un nouveau pacte entre l<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Le « Printemps arabe » qui a balayé des dictateurs que l’on pensait inamovibles en Tunisie et en Egypte et qui a attisé des feux de révolte depuis le début de l’année 2011 à travers l’Afrique du<br /> Nord et le Proche-Orient se serait-il arrêté aux frontières du Royaume chérifien ?<br /> <br /> En effet, si on se fie à l’attention médiatique qui lui est consacrée depuis la Belgique, où vit depuis près de 45 ans une importante minorité de belges d’origine marocaine, le Maroc semble<br /> relativement épargné par les mobilisations de masse et à l’abri de tout risque de déstabilisation.<br /> <br /> Le Roi des pauvres ?<br /> <br /> Il est vrai que Mohamed VI, présenté comme le « Roi des pauvres » et comme un despote éclairé à la tête d’une monarchie acceptable et légitime, sert fort bien les intérêts occidentaux. Le Maroc est<br /> très proche de Washington (il collabore avec entrain à sa croisade contre le terrorisme) et entretient également une relation privilégiée avec l’Union Européenne qui lui a accordé le statut de<br /> partenaire le plus avancé aux côtés d’Israël. S’y est développé une bourgeoisie compradore1 qui a prospéré en vendant son pays et ses ressources aux multinationales occidentales.<br /> <br /> Mohamed VI, jeune et présentant une image d’entrepreneur moderne, a l’avantage de succéder à son père2 dont il fait tout pour se démarquer dans les formes. Maître dans l’art du protocole, il a su<br /> orchestrer un semblant de démocratie (pluralité politique et dans la presse) pour soigner les apparences à destination du reste du monde. En tant que « commandeur des croyants », sa popularité<br /> reste très importante dans le pays.<br /> <br /> Pourtant, il exerce avec son clan une concentration extrême des richesses alors que la majorité de la population vit dans la pauvreté et que beaucoup de jeunes choisissent l’exil pour survivre.<br /> <br /> Il concentre également tous les pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, économique et religieux). Le gouvernement, le parlement ainsi que les partis politiques (mis à part quelques exceptions)<br /> sont soumis au bon vouloir du palais royal. Et certains thèmes sont absolument tabous, comme la légitimité sacrée de la monarchie alaouite, intouchable jusqu’à ses choix de gouvernance, ou la<br /> souveraineté nationale sur le Sahara Occidental3.<br /> <br /> La clé de voûte du pouvoir est le tout-puissant appareil sécuritaire du Makhzen4, dont la simple évocation suscite la crainte au Maroc. La répression y est dure (arrestations, cas de disparitions<br /> forcées, tortures) particulièrement contre les activistes progressistes, les étudiants et syndicalistes contestataires, les islamistes et les sahraouis.<br /> <br /> Bien que des espaces de liberté et d’expression pour la contestation existent (balisés et sous contrôle), il s’agit d’un système mafieux et autoritaire incapable d’apporter des solutions face aux<br /> urgences de la situation socio-économique du pays. Le Maroc connaît un chômage de masse, y compris chez les doctorants. Beaucoup de paysans émigrent dans les villes et le secteur informel<br /> représente une part importante de l’économie nationale.<br /> <br /> La population marocaine paye le prix de plans d’ajustements structurels imposés par les institutions financières internationales début des années 80, qui ont privatisé des pans entiers de la<br /> société, enseignement et santé entre autre. La globalisation néo-libérale qui a suivi un siècle de colonialisme et de néo-colonialisme a enfoncé le Maroc dans le sous-développement. A cela,<br /> s’ajoutent de plus en plus de problèmes internes (corruption, affairisme, clientélisme, scandales de détournements de fonds publics) qui expliquent pourquoi les marocains suivent d’un œil attentif<br /> les révoltes populaires dans le Monde Arabe, et les ont, contrairement à ce que l’on entend, relayées dans leur pays. Depuis le 20 février, il y a eu 3 journées nationales de mobilisations<br /> historiques au Maroc, et d’innombrables actions, manifestations ou sit-in dans plus d’une centaine de localités !<br /> <br /> Le Mouvement du 20 février<br /> <br /> A l’avant-garde se trouve cette fameuse génération Facebook, une « nouvelle race de marocains mutants »5, très jeunes (de 15 à 25 ans), qui n’ont pas connu les années de plomb, et osent s’exprimer<br /> haut et fort . « On n’a plus peur désormais, c’est fini. Mamfakinch !6 »<br /> <br /> Tahani et Montasser à Rabat, Nabil à Casablanca, Youssef à Oujda...<br /> <br /> Ils sont parmi des centaines de milliers d’autres, acteurs et porte-paroles du Mouvement du 20 Février. Leurs revendications sont politiques et sociales.<br /> <br /> Ils veulent un changement de Constitution dirigé par le peuple et la mise en place d’une monarchie parlementaire où le Roi règne mais ne gouverne pas.<br /> <br /> La liberté des prisonniers politiques et la condamnation des tortionnaires, ainsi que des responsables de la situation économique désastreuse.<br /> <br /> Ils se battent pour un accès pour tous aux soins de santé, à l’enseignement, à un emploi, à un logement abordable. Et pour lutter contre la cherté de la vie, ils revendiquent la hausse du salaire<br /> minimum et la baisse des prix pour les denrées alimentaires.<br /> <br /> Tous parlent de la place de la femme, exploitée à tous les niveaux dans la société marocaine, et de la lutte pour la parité. Ils veulent la reconnaissance officielle de la langue berbère,<br /> l’Amazigh.<br /> <br /> Enfin, ils osent demander la séparation de l’État et de la religion.<br /> <br /> Leurs slogans parlent de pain, d’emploi et de logement, de dignité, d’égalité et de liberté, on a beau chercher on ne trouve aucun mot d’ordre religieux. On est loin de la caricature (imposée par<br /> la théorie du choc des civilisations) que l’on se fait en Occident des peuples arabo-musulmans.<br /> <br /> Antécédents et Printemps Arabe<br /> <br /> Ils expliquent que le Mouvement du 20 Février n’est pas arrivé comme par miracle, que bien des luttes existaient au niveau local dans de nombreuses villes. Des mouvements spontanés, des luttes<br /> dispersées mais bien réelles. Comme celle des chômeurs diplômés qui ont fondé l’association nationale des diplômés chômeurs (ANDCM), ou celle de Bouarfa contre la vie chère.<br /> <br /> Là-bas, cela fait plus de 3 ans que les habitants boycottent les compagnies de gaz et électricité qui pratiquent des prix exorbitants. Ils refusent tout simplement de les payer. Les étudiants ont<br /> joué un grand rôle, qui au sein de l’UNEM (Union Nationale des Étudiants Marocains) ont mené des mouvements de contestations dans plusieurs universités du pays (Fès, Casablanca, Oujda, Rabat).<br /> <br /> En l’absence d’un véritable parti de gauche crédible et légitime7, l’Association marocaine des Droits de l’Homme (AMDH) fait office de refuge et de garde-fou8. Elle effectue un travail de masse<br /> dans une centaine de localités du pays, et regroupe près de 10 000 membres ! Elle a joué un rôle essentiel dans l’organisation du mouvement.<br /> <br /> Comme en Tunisie ou en Egypte, la révolte est bien l’aboutissement d’une lutte de classes intense.<br /> <br /> Mais il fallait une étincelle. Et elle porte le nom de Mohamed Bouazizi.<br /> <br /> « Les révoltes arabes nous ont montré que c’était possible dans des pays très opprimés comme la Tunisie et l’Égypte. Elles nous ont donné un cadre global pour avancer nos revendications. On était<br /> déjà en révolte mais là, on se dit c’est le moment ! » nous explique Tahani.<br /> <br /> Nabil : « Les révoltes tunisiennes et égyptiennes ont joué un grand rôle pour notre mouvement au Maroc. Bouazizi a été le détonateur ! Pour tous, il était temps de s’exprimer et de réagir, de<br /> sortir et de lever la voix pour dire non aux injustices, à la corruption. On veut une nation nouvelle, un pays qui respecte tous ses citoyens. Comme ailleurs, nos slogans principaux parlent de<br /> pain, de liberté et de dignité ! »<br /> <br /> Historique du mouvement<br /> <br /> Montasser raconte comment les jeunes se sont organisés en utilisant les nouvelles technologies et réseaux sociaux sur le net pour mobiliser et coordonner le mouvement :<br /> <br /> « Nous avons crée un groupe sur Facebook fin janvier appelant à une première marche qui a finalement eu lieu le 20 février. Puis des réunions concrètes nous ont permis de nous connaître et de nous<br /> organiser en sections locales. Des assemblées générales ont lieu chaque semaine. La réaction du Makhzen ne s’est pas fait attendre, notamment via Internet pour salir le mouvement et ses<br /> porte-paroles, et même acheter l’un d’eux. L’un des jeunes les plus en vue a retourné sa veste, il est passé le 19 février, la veille de la première mobilisation, à la télévision et à la radio pour<br /> annoncer que tout était annulé ! Et pourtant nous avons marché le lendemain. Malgré le mauvais temps et le blocage des moyens de transports, trains et taxis collectifs. Au début de la manif, des<br /> flics en civils se sont mis devant et ont même été jusqu’à lancer des slogans acceptables par le Makhzen, mais ils se sont vite fait submerger. A la fin, des jeunes agitateurs et des casseurs ont<br /> commis des actes de vandalisme pour nous discréditer mais ça n’a pas pris non plus ».<br /> <br /> Résultat : près de 400 000 personnes dans une soixantaine de villes du Maroc9. Le mouvement est lancé, la génération Facebook fait trembler les puissants ! « Nous mêmes avons été surpris de la<br /> participation massive des citoyens, c’était du jamais vu ! » ajoute Tahani.<br /> <br /> Le 9 Mars, Mohamed VI réagit dans une allocution télévisée étonnante.<br /> <br /> Il propose une réforme constitutionnelle et plus largement un nouveau pacte entre l<br /> <br /> <br />
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M
<br /> La jeune femme qui s’était immolée par le feu à Souk Sebt, dans la région de Tadla-Azilal, lundi, serait morte hier, à Casablanca. Depuis le début de l’année, 6 personnes ont tenté de se suicider<br /> par le feu au Maroc. Lourd bilan.<br /> <br /> <br />
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I
<br /> Originally Posted by Medy15<br /> El Fehli Abdel Illah<br /> <br /> Mohammed6, un discours creux, vide de sens, aux antipodes des revendications populaires qui prouve à quel point les dictateurs sont déconnectés de la réalité.Ben ali n'a rien vu venir. Moubarak a<br /> cru tenir mais la leçon de la chute du régime tunisien ne lui a pas servi de leçon. L'assassin libyen, idem. La dynastie régnante à Bahreïn, sera chassée dans les les heures qui vont suivre.<br /> <br /> Au Yémen, le président a fait comme tous les autres, n'a rien compris et il est en voie de disparition.Notre monarchie issue de l'occupation est exactement dans le même cas. Pourquoi les dictateurs<br /> ne veulent-ils absolument rien comprendre ? Elle s'est maintenue par la violence, le meurtre, la torture, les jugements expéditifs, les arrestations arbitraires, bref tout ce qu'il faut pour<br /> gouverner par la terreur. Les dictateurs sont des déséquilibrés mentaux.<br /> <br /> Leur place relève plus de la consultation de psy que de la gouvernance d'un pays. Ils vivent toujours dans la hantise du complot parce qu'ils savent que celles et ceux qui sont autour d'eux, ont<br /> vendu père et mère pour un morceau de gâteau et que ce genre de sauvage a toujours faim et en redemande toujours plus. Les autres savent également qu'ils ne peuvent voler et pourrir tout un peuple<br /> en toute quiétude que tant qu'ils sont dans la grâce du seigneur qui pourrait basculer à n'importe quel instant sur les recommandation d'un (e) autre courtisan(e).<br /> <br /> Du coup tout ce joli monde n'arrête pas de se goinfrer en faisant preuve de la plus grande cruauté envers les subalternes et ceux qu'il croit inférieur.A force de vivre de cette manière, les<br /> dictateurs sont obligés de se mettre eux-même en état de siège permanent, du coup, ils ne peuvent plus évoluer. Mohammed 6 nous coûte une fortune en habillement, voiture, eau, électricité,<br /> nourriture, frais de déplacements, soit 250 milliards de cts chaque année.<br /> <br /> Comment cet homme peut-il parler de citoyenneté, de civisme ou de tout ce qui peut caractériser un être humain honorable. Sa cupidité a dépassé largement celle du père jusqu'à devenir le 7ème roi<br /> le plus fortuné du monde, laissant loin, très très loin la reine d'Angleterre, le roi d'Espagne ... Son avarice n'a d'égal que la voracité qu'il met à phagocyter tout le marché marocain, gardant<br /> comme le père, une économie de rente freinant de facto tout développement durable du pays.<br /> <br /> Avec tout cela, en 11 ans de règne, je n'ai pas vu cet homme nous représenter lors de sommets importants, nous n'avons plus de politique extérieur depuis longtemps. Nous sommes devenu un pays<br /> mendiant les aides européennes, américaines, des états du golfe...etc. déshonorant ce pays qui était le 1er de la région MENA et que son père et lui ont réduit à l'une des plus attrayantes<br /> destination pour la pédophilie, la prostitution, la drogue et l'industrie du porno.<br /> <br /> Amir al mouminine, commandeur des croyants (je dirai plutôt commandant des croyeurs) est le 1er commerçant d'alcool dans le pays. C'est celui qui généralise l'usure (arriba) avec son groupe<br /> attijari-wafabank interdisant les banques islamiques en terre d'islam. Les jeux de hasards (al qamr) sont institutionnalisés (loto, jeux de grattage, courses de chevaux...). Est-ce là un descendant<br /> du prophète ? est-ce là un amir al mouminine ? est-ce là, le respect de de la constitution qui consacre l'islam comme religion d'état (lequel état est protecteur des autres religions) ? Est-ce là<br /> le devoir d'un homme qui a prêté serment à toute une nation ? est-ce là toute la valeur d'un serment (al qassam) pour un véritable gouvernant ? Est-ce là nos vrais valeurs ?<br /> <br /> Nous sommes nés libres et cet homme - qui se dit sacré- nous impose l'esclavage.J'en appelle à la conscience de chacun d'entre nous et je pose 3 questions :<br /> <br /> <br />
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