« World Music » : Une question d’ethnomusicologie ?
Publié le 28 Juin 2008
Une lecture proposée par Berceuse électrique, un blog qui pose les bonnes questions sur la world music.
Les musiques du monde ont le vent en poupe, mais de quelles musiques parlons nous ?
La tendance actuele consiste à regrouper sous l'appellation générique world Music, hâtivement traduite en musiques du monde, à la fois toute sortes de brassage mercantiles et de courants musicaux exotiques contemporains, le plus souvent superficiels, mais également des musiques traditionnelles dans toute leur diversité. Et c'est là que le bât blesse. Il règne autour de ces musiques dites "du monde", et ce n'est pas un hasard, une confusion certaine. Ceci m'amène à vous présenter cet article de Julien Mallet .
« World Music » Une question d'ethnomusicologie ? Par Julien Mallet
À partir d'une enquête menée dans les grandes surfaces de distribution, Julien Mallet montre les difficultés à classer les musiques variées (contrairement à la supposée encyclopédie en ligne fantaisiste Wikipedia pleine de certitudes et de lieux communs inexacts) qui se vendent sous le label World. Il explore ensuite l'analyse du vocabulaire exubérant employé par les journalistes désireux de donner corps à un imaginaire sans frontière ; les points de vue des musiciens sollicités en tant que traditionalistes ou en tant que créateurs passeurs de nouvelles musiques.
Enfin, l'article fait état des débats entre ethnomusicologues quant à une possible définition de la World Music et des enjeux pour eux d'investir des terrains dont la tradition est encore à inventer.
Il existe plusieurs systèmes musicaux et de très nombreux types de gammes. Le monde de la musique théorique est trop vaste pour pouvoir correctement en rendre compte. La musique proche-orientale, et plus particulièrement la musique arabe, est très caractéristique. Elle utilise un nombre de tons intermédiaires encore plus important que notre système car elle est basée sur une division extrême des fréquences. Là où nous n'utilisons, quasiment, que le demi-ton chromatique comme ultime division, les Arabes, eux, vont jusqu'à intégrer des tiers (Limma), neuvième (Coma) et quart de ton. Le plus couramment entendu reste sans conteste de le quart de ton, qui correspondrait dans notre système à un demi dièse ou un demi bémol.
La musique classique indienne, elle, se distingue par ses constructions mélodiques, les célèbres râga. Néanmoins les Indiens utilisent un autre système musical que le nôtre. Basé sur la gamme de Pythagore, ce système comporte 26 notes ou 22 si on fait fusionner celles qui sont proches entre elles. Une autre particularité, leur rythmique exceptionnelle basée sur le dédoublement.
Les cartes:
Styles classiques ou traditionnels
Voir aussi
Musique traditionnelle et modernité par Jean-François Dutertre