Hedi Jouini

Publié le 25 Janvier 2008

Hedi Jouini, الهادي الجويني (né en 1909 à Bab Jedid à Tunis - décédé le 2 décembre 1990), est un chanteur, oudiste et compositeur tunisien. Durant sa longue carrière, il a composé près de 1070 chansons et 56 opérettes  Il a joui d'une grande réputation en exécutant de nombreuses compositions d’œuvres instrumentales et vocales dans différentes formes musicales. Ses airs et chansons sont parfois inspirés de la musique flamenco.
Hedi Jouini, الهادي الجويني (né en 1909 à Bab Jedid à Tunis - décédé le 2 décembre 1990), est un chanteur, oudiste et compositeur tunisien. Durant sa longue carrière, il a composé près de 1070 chansons et 56 opérettes  Il a joui d'une grande réputation en exécutant de nombreuses compositions d’œuvres instrumentales et vocales dans différentes formes musicales. Ses airs et chansons sont parfois inspirés de la musique flamenco.

Hedi Jouini, الهادي الجويني (né en 1909 à Bab Jedid à Tunis - décédé le 2 décembre 1990), est un chanteur, oudiste et compositeur tunisien. Durant sa longue carrière, il a composé près de 1070 chansons et 56 opérettes Il a joui d'une grande réputation en exécutant de nombreuses compositions d’œuvres instrumentales et vocales dans différentes formes musicales. Ses airs et chansons sont parfois inspirés de la musique flamenco.

Biographie et évolution musicale

D'après un témoignage de son fils, Naoufel, il reçoit tout d’abord une éducation religieuse qui l’initie à la musique sacrée, mais il trouve bientôt un refuge et un épanouissement dans l’apprentissage du luth (oud).  Très jeune, Mohamed Hédi Ben Abdessalem Ben Ahmed Ben Hassine  manifeste un intérêt remarquable pour la musique qui lui fait intégrer la fanfare locale, la Hsinia, où il apprend à jouer du piston. Cependant, cet instrument ne correspond pas à sa réelle sensualité musicale qui s'éveillera plus tard  au Théâtre municipal de Tunis alors qu'il assiste à un concert donné par Farid Ghosn, grand joueur de luth des années 1930.

Après un bref séjour à La Rachidia, Jouini commence à se produire, dès l'âge de 16 ans, dans de petites formations locales en qualité de joueur de mandoline. Mais c'est Mouni Jebali, père de Maurice Mimoun, qui l'initie au luth arabe.

À l'âge de 20 ans, il accroit sa popularité et chante avec la troupe Arruqi à Bab Souika. Il fait également partie des artistes de Taht Essour, café autour duquel se tient toute une école de poètes, de paroliers et de chansonniers.

C'est à cet endroit qu'il compose la plus grande partie de ses œuvres estimées à 600 titres environ. D'ailleurs, comme tous les artistes de Taht Essour, il aborde presque tous les genres connus à l'époque : des chansons légères, des mouachahats, des adwars, du folklore tunisien, des opérettes, des musiques de film, des chants nationaux et des takasims oud. Il travaille aussi avec Mahmoud Bayrem Ettounsi.

En 1946, il rencontre la culture et l'art français qui l'inspireront tout au long de sa vie.

En 1966, Hedi Jouini est élevé au grade d'officier de l'Ordre de la République par le président Habib Bourguiba. Il reçoit alors les félicitations du président de la SACEM, Georges Auric, et de tous les membres de son conseil d'administration. En 1982, il est à nouveau décoré par le président Bourguiba pour l'ensemble de son œuvre et pour sa contribution à l'enrichissement du patrimoine culturel tunisien.

En 1986, il produit sa dernière composition Masbarnech. Un an après, en 1987, Jouini effectue sa dernière apparition en public sur les planches du Festival de Carthage.

Lamouni elli gharou mini est un  des titres majeurs qui popularisa Jouini au niveau international. Nombreux oubient que cette chanson fut écrite   en arabe et en hébreu par Acher Mizrahi,  célèbre pour sa voix, son oud, ses mélodies aux accents proche-orientaux, son humour, son affabilité et ses rapports cordiaux avec toutes les communautés qui vivaient côte à côte à Tunis dans un esprit de tolérance exemplaire.

En 2008, la Tunisie se prépare à fêter le centenaire de la naissance de Hédi Jouini qui sera célébré en 2009 à travers diverses manifestations culturelle tant en Tunisie qu'à Paris. La sortie  du Livre «Hédi Jouini: la trace d'un géant»; une exposition rétrospective (250 photos) sur son parcours ; projections de films; débats; concerts....


 Hedi_Jouini.jpg

Hédi Jouini est un des rares compositeurs non-égyptiens à recevoir l’hommage de ses grands homologues lors de son passage au Caire en 1950. Il est bien plus qu’un artiste tunisien ou arabe et se révèle sur la scène internationale lors de ses longs et réguliers séjours à Paris. Il a également été directeur artistique de l’orchestre national de la radio tunisienne entre 1957 et 1987

Voir aussi

  • Titre   Nom original   Poète/parolier   Compositeur  
    Khalkhal bou ratline خلخال بو رطلين Béchir Fahmi Béchir Fahmi
    Lou kan mouch essabr لو كان موش الصبر Mahmoud Bourguiba Hédi Jouini
    Ki bghiti ettir ya hmama كي بغيتي تطيري يا حمامة Abderrazak Karabaka Hédi Jouini
    Elli taàda w-fat اللّي تعدّى و فات Hédi Laâbidi Hédi Jouini
    Kount ndhon hobbi hannani كنت نظن حبّي هنّاني Mahmoud Bourguiba Hédi Jouini
    Sahm echefar gattel سهم الشّفر قتّال Abdelmajid Ben Jeddou Hédi Jouini
    Hadhi ghnaya jdida هذي غنايا جديدة Mohamed Laaribi Hédi Jouini
    Goulelha àinek takhtani قوللها عينك تخطاني Mahmoud Bourguiba Hédi Jouini
    Ya kassi winhom jollassi يا كاسي وينهم جلّاسي Mahmoud Bourguiba Hédi Jouini
    Hobbi yetbadal yetjadad حبّي يتبدّل يتجدّد Ali Douagi Hédi Jouini
    Wadaàtek weddamà jritou ودّعتك والدّمع جريتو Mohamed Saïd El Khalsi Hédi Jouini
    Nahkilek kelma نحكيلك كلمة Abdelmajid Ben Jeddou Hédi Jouini
    Essabr lellah werrejouà el rabbi الصّبر للّه والرّجوع لربّي Hédi Laâbidi Hédi Jouini
    Ya khannaba يا خنّابة Abdelmajid Ben Jeddou Hédi Jouini
    Win eddonia وين الدّنيا Mahmoud Bourguiba Hédi Jouini
    Ya àïn matebkich يا عين ما تبكيش Abdelmajid Ben Jeddou Hédi Jouini
    Sallem àala el ahbab سلّم على الأحباب Mohamed Nouri Hédi Jouini
    Taht el yassmina fellil تحت الياسمينة في الّيل Saida Azza Hédi Jouini
    Tir en semàt nouahou طير ان سمعت نواحو Ahmed Kheireddine Hédi Jouini
    Dawr àitab دور عتاب Ali Douagi Hédi Jouini
    Aàlach tkhammem علاش تخمّم Jalaleddine Naccache Hédi Jouini
    Osbor ya galbi el meskine أصبر يا قلبي المسكين Mohamed Laaribi Hédi Jouini
    Aàlik enghanni عليك نغنّي Mahmoud Bourguiba Hédi Jouini
    Lamouni elli gharou menni لاموني اللّي غارو منّي Béchir Fahmi Hédi Jouini
    Maktoub ya maktoub مكتوب يا مكتوب Abderrazak Karabaka Hédi Jouini
    Tabaàni nebniou eddonia zina تبّعني نبنيو الدنيا زينة Jalaleddine Naccache Hédi Jouini
    Efrah ya Touness افرح يا تونس Ahmed Kheireddine Hédi Jouini
    Samra ya samra سمرا يا سمرا Jalaleddine Naccache Hédi Jouini
    Yalli nsiti khalek يلّي نسيتي خالك Mahmoud Bourguiba Hédi Jouini
    Maftoun b-khazret àïniha مفتون بخزرة عينيها Jalaleddine Naccache Hédi Jouini
    Ya mahsouna يا محسونة Mohieddine Mrad Hédi Jouini
    Kalbi màak khdhitou قلبي معاك خذيتو Abdelmajid Ben Jeddou Hédi Jouini
    Yalli taàref kolli àlach يلّي تعرف قلّي علاش Abdelmajid Ben Jeddou Hédi Jouini
    Aàeffi àal meskin ya khandouda عفّي على المسكين يا خندودة Tahar Kassar Hédi Jouini
 
Récupérée de « http://www.wikimusique.net/index.php/Hedi_Jouini » 

Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musiques tunisiennes, #Hedi Jouini

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
<br /> A l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance du grand musicien tunisien Hédi Jouini, les Journées cinématographiques de Carthage (JCC) ont choisi de révéler les rapports peu connus<br /> de cet artiste hors pair avec le cinéma en projetant, pour la première fois, les deux versions de la 7ème porte, film rare, réalisé par André Zwobada.<br /> Le 28 octobre, à 18h , le Théâtre Municipal, Tunis acceuillera une Projection de la version arabe sous-titrée de la 7ème porte (1946 – NB 90′).<br /> <br /> Le 29 octobre, la Maison de la culture et du cinéma Ibn Rachiq, à Tunis présentera une Projection de la version française.<br /> Coïncidant avec la célébration par la Tunisie de l’Année nationale du cinéma et l’Année internationale de la jeunesse, la directrion des 23e Journées cinématographiques de Carthage (Jcc 2010) qui<br /> s’étallera entre le 23 et le 31 octobre rendra hommage à ce grand chanteur, oudiste et compositeur tunisien.<br /> <br /> Hedi Jouini est né en 1909 à Bab Jedid à Tunis. Durant sa longue carrière, Jouini a composé près de 1 070 chansons et 56 opérettes Ses chansons aux airs inspirés du flamenco ne cessent de connaître<br /> le succès en Tunisie et dans les pays de l’Orient, y compris en Israel.<br /> Ce natif du quartier de Bab Jedid (centre de Tunis) a commencé à se produire, dès l’âge de seize ans, dans de petites formations locales. À vingt ans, sa popularité augmente puisqu’il chante avec<br /> la troupe Arruqi dont le siège est à Bab Souika (1)<br /> <br /> Il a fait aussi un bref séjour à La Rachidia, est une association culturelle et artistique spécialisée dans la musique tunisienne (2). Jouini fait également partie des artistes de Taht Essour, café<br /> autour duquel se tient toute une école de poètes, de paroliers et de chansonniers<br /> Comme tous les artistes de Taht Essour, il aborde presque tous les genres connus à l’époque : des chansons légères, des muwashshahs, des dawrs, du folklore tunisien, des opérettes, des musiques de<br /> film ou des chants patriotiques.<br /> <br /> Il intègre Radio Tunis, dès son inauguration en 1938, et y assure un concert hebdomadaire en direct. En 1966, il est élevé au grade d’officier de l’Ordre de la République par le président Habib<br /> Bourguiba. En 1982, il est à nouveau décoré par le président Bourguiba pour l’ensemble de son œuvre et pour sa contribution à l’enrichissement du patrimoine culturel tunisien.<br /> <br /> En 1986, il produit sa dernière composition Masbarnech. Un an après, en 1987, Jouini effectue sa dernière apparition en public sur les planches du Festival international de Carthage.<br /> <br /> Hédi Jouini est décédé le 30 novembre 1990. Fort influencé par les chanteuses juives tunisiennes de l’époque, Taht al Yasmina » (sous le Jasmin le soir), fut l’une des plus célèbre chanson<br /> tunisienne interprétée par Hedi Jouini (3)<br /> <br /> Hédi Jouini a enchanté toute une génération de tunisiens et bien plus encore par ses mélodies joyeuses et les paroles simples mais magnifiques de ses chansons. “Hobbi yetbaddel yetjadded” (Mon<br /> amour change et se renouvelle) ou la magnifique “Samra ye Samra” (Métisse oh ma métisse) “Taht el Yasmina fellil” sont devenues les chansons tunisiennes les plus connues à travers le monde!<br /> <br /> Ya 7assra, ah l’âme de la Tunisie !<br /> Ftouh Souhail, Tunis<br /> <br /> <br /> (1)Bab Souika est l’une des portes de la médina de Tunis. Démolie en 1861, elle se trouvait entre les portes Bab El Khadra et Bab Saadoun, près du quartier d’Halfaouine. Bab Souika, signifiant «<br /> Porte du petit souk » tire son nom d’un ensemble de souks.<br /> (2) Elle a vu le jour le 3 novembre 1934, grâce à une élite d’hommes politiques, intellectuels, écrivains et artistes menés par Mustapha Sfar, Cheikh El Médina de Tunis à l’époque L’orchestre de<br /> l’institution, dirigé par Zied Gharsa, est réputé en Tunisie et dans le reste du Maghreb.<br /> (3) Taht al Yasmina : Paroles en Arabe tunisen<br /> TAHT AL YASMINA FEL LIL NASSMA WEL WARD M’HANINE LEGHSSAN ALIA T’MIL<br /> TEMSSAHLI FI DEM3AT 3INI TAHT AL YASMINA TEKIT 3ADELT EL 3OUD OU GHANIT<br /> OUTLA3T M’3I OU BKIT T’FAKART KI KOUNT JINI NINA MZAYEN HA NOUAR<br /> FAHETTE MEN RIHETTE LEZHAR FAKARTEK CHA3LETTLY NAR 3AMLETLY HIBA FELF’KAR<br /> M’TAWAHACH WAHDI MEHTAR LA GAMRA LA HASS ETYAR KAN EL NESSMA A3LA LACHJAR T’WENSS FYA OU T’WASSINI<br /> <br /> Traduction en Français<br /> Sous le jasmin je me suis posé j’ai accordé le luth et j’ai chanté. J’ai beaucoup pleuré quand je me suis souvenu de toi quand tu venais me voir.<br /> Un jardin embelli par les fleurs et sentant bon la rose. Je me suis souvenu de toi et mon coeur s’est enflamé. Tu tu me manques et je suis inquiété. Pas de lune et pas de bruit d’oiseaux, seule la<br /> brise sur les arbres me tient compagnie et me console.<br /> <br /> http://www.terredisrael.com/wordpress/?p=26420<br /> <br /> <br />
Répondre
M
De nombreux chercheurs et musicologues, affirment qu’Acher Mizrahi a introduit en Tunisie, l'influence Andalouse, qui eut aussi un impact sur la musique arabe tunisienne. <br /> <br /> Acher a écrit pour les plus grands chanteurs de l'époque; Il a composé et écrit plus de trois cents chansons en arabe, plus de deux cent en hébreu, sans compter celles qu'il avait rédigé en ladino. <br /> <br /> Parmi les nombreux interprètes des années 20, la plus célèbre, fut sans aucun doute, Habiba Messika - "Habibat el Kul" "l'aimée de tous".
Répondre
M
<br /> Bonjour,<br /> <br /> J'ai pu trouver une photo de Acher.<br /> <br /> <br /> <br />
C
moi j'adore la musique de Hedi Jwini.<br /> sa musique est connus par le metissage musicale.il a bien influencé du flamengo et du tango et la romba. il a ajouter ces influences dans sa musique tunisienne et la, la musique tunisienne est devenus metisssé avec bcps de styles et de genres musicaux. on peut siter la célebre chanson de "Lemouni elli gharou mini" cette chanson est connus dans tout le monde arabe et meme dans le monde
Répondre
M
<br /> Merci Wissem !<br /> <br /> <br />