« Jilaliyates » dans le contexte de la Tarika Jilalia

Publié le 30 Mai 2010

tarikajilaliyanisa3jilaliyatte.jpg

La Tarika Jilaliya ou « Femmes Jilaliayat » a été fondée par le cheikh Abdelkader Jilani en Irak au VIème siècle de l’Hégire (XIIème siècle, ère chrétienne). Elle s’est vite propagée dans le reste du monde musulman. La Tarika (voie) constituait une méthode soufie visant l’éducation des adhérents pour l’acquisition d’une vie spirituelle et à répandre le bien dans le société. Les membres de la Tarika utilisent pendant leurs rencontres des instruments de musique, comme le bendir, la kasbah et le tambour tout en chantant des poèmes.

Cette grande confrérie des Jilala du Maroc demeure actuellement la confrérie marocaine la plus mystérieuse, ceci en raison de l'absence d'étude leur étant consacrée et du manque d'enregistrement sonore. Contrairement à d'autres confréries, comme les Issawa ou les Hamadcha, les Jilala circulent par petits ensembles groupant au maximum 5 individus qui accordent une place essentielle au chant, mais utilisent également deux flûtes en roseau, dites qasba et les indispensables bendir.

La Tarika Jilalia est une voie spirituelle très répandue dans le monde musulman et est considéré parmi les éminents théologiens et grands maîtres du soufisme. Les centres se rattachant à son école se propagèrent partout, surtout en Occident musulman. La voie Jilalia, également appelée Kadiria se distingue de nos jours entre deux groupes Jilala et Jilaliyates (les femmes Jilaliyates et les hommes Jilala). Au Maroc, en temps de décadence, les confréries ont pour fonction de reprendre les choses en main pour réguler la société marocaine.

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques traditionnelles marocaines

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article