Abdelmoumène Bentobal

Publié le 22 Février 2008

Abdelmoumène Bentobal (1928- 2001) également orthographié Abdelmoumen Bentobal fut un chanteur, musicien et pédagogue algérien.

Biographie

Abdelmoumène Bentobal est né le 12 mars 1928 à Constantine au sein d'une famille aux traditions musicales bien établies.

Il a appris la musique arabo-andalouse auprès de ses oncles paternels, Allaoua et Ameur, fidèles compagnons des célèbres frères Ahmed et Abdelkrim Bestandji.

A huit ans, il entre au " Chabab El Fenni ", une association que dirigeait Brahim Amouchi. Le jeune mélomane allait de 1936 à 1939 découvrir petit à petit les secrets de l'art qui devait l'adopter tout en interprétant des chants patriotiques.

Après la fin de la guerre mondiale, il fit partie de l'association de l'" Etoile Polaire " dont le président était Zouaoui Belguechi et le chef d'orchestre Abderrahmane Bencharif.

Toutefois, ce n'est qu'après son passage à Radio qu'il a été pris sérieusement par son oncle Allaoua et que son apprentissage du Malouf réellement débuté. En côtoyant les grands maîtres tels que Maâmmar Berrachi, Larbi Belamri, Mohamed Bendjelloul, Zouaoui Fergani.

Il perfectionne sont art jusqu'au début de la révolution. Après l'enthousiasme des premières années de l'indépendance, la musique arabo-andalouse pataugea et les trois festivals de 1966, 1968 et 1972 ne furent qu'une éclaircie.

En compagnie de certains amis fidèles dont Abdelmadjid Djezzar, Rachid Boukhouiet, et le Dr Hamadi Hamdane, il crée en mai 1983, l'association musicale " EL BESTANJIA dont la mission est de transmettre tout le patrimoine musical de l'école de Constantine (MaloufZjoul et Mahjouz).

L'association El Bestanjia a même remporté le premier lors du Festival du Printemps d'Alger. Elle participera aux festivals du Malouf de Testour (Tunisie ) et de la musique andalouse d'Oujda (Maroc). Ce puriste du Malouf a enregistré 05 noubas pour le compte de l'ONDA (Office National des Droits d'Auteurs ) qui activait pour la préservation du patrimoine musical national.

Abdelmoumène Bentobal veille scrupuleusement à garder l'esprit du malouf des anciens, dans toute sa simplicité, sans fioriture, se rapprochant davantage de l'authentique, du vrai. Le succès public et des distinctions nationales et internationales hautement méritées ne lui ont guère fait oublier sa vocation de pédagogue.

Sa bonne connaissance du répertoire du malouf constantinois et ses qualités de pédagogue lui ont permis, par le biais de son association El Bestandjia, de former une pléiade de jeunes artistes talentueux.

Dans le cadre de l'Année algérienne en France en janvier 2003, il fait partie de l'Ensemble de Constantine (adoptant le style de Séville tout comme l'école de Rabat et Salé au Maroc qui se caractérisent par sa filiation cette ville et au courant musical propre à Ziryâb) composé des musiciens Hamdi BenaniHadj Mohamed Tahar Fergani.

Abdelmoumène Bentobal meurt l'année suivante, le 10 juillet 2004, à l'âge de 76 ans.

Voir aussi

 



Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musique arabo-andalouse

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S
<br /> Abdelmoumène Bentobal n'a jamais vécu à Blida. Vous avez dû le confondre avec le chanteur Mohamed Tobal de Blida.<br /> <br /> <br /> Abdelmoumène Bentobal est né le 12 mars 1928 à Constantine au sein d'une famille aux traditions musicales bien établies.<br /> Il a appris la musique arabo-andalouse auprès de ses oncles paternels, Allaoua et Ameur, fidèles compagnons des célèbres frères Ahmed etAbdelkrim BESTANDJI. A huit ans, il entre au " Chabab El<br /> Fenni ", une association que dirigeait Brahim Amouchi. Le jeune mélomane allait de 1936 à 1939 découvrir petit à petit les secrets de l'art qui devait l'adopter tout en interprétant des chants<br /> patriotiques. Après la fin de la guerre mondiale, il fit partie de l'association L' " Etoile Polaire " dont le président était Zouaoui Belguechi et le chef d'orchestre Abderrahmane Bencharif.<br /> Toutefois, ce n'est qu'après son passage à Radio qu'il a été pris sérieusement par son oncle Allaoua et que son apprentissage du Malouf réellement débuté. En côtoyant les grands maîtres tels que<br /> Maâmmar Berrachi, Larbi Belamri, Mohamed Bendjelloul, Zouaoui Fergani. Il perfectionne sont art jusqu'au début de la révolution. Après l'enthousiasme des premières années de l'indépendance, la<br /> musique andalouse pataugea et les trois festivals de 1966, 1968 et 1972 ne furent qu'une éclaircie. En compagnie de certains amis fidèles dont Abdelmadjid Djezzar, Rachid Boukhouiet, et le Dr<br /> Hamadi Hamdane, il crée en mai 1983, l'association musicale " EL BESTANJIA dont la mission est de transmettre tout le patrimoine musical de l'école de Constantine ( Malouf, Zjoul et Mahjouz ).<br /> L'association El Bestanjia a même remporté le premier lors du Festival du Printemps d'Alger. Elle participera aux festivals du Malouf de Testour (Tunisie ) et de la musique andalouse d'Oujda<br /> (Maroc). Ce puriste du Malouf a enregistré 05 noubas pour le compte de l'ONDA (Office National des Droits d'Auteurs ) qui activait pour la préservation du patrimoine musical national.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Merci mon ami Salah, grâce à vous, j'ai pu corriger ces erreurs et compléter l'article.<br /> <br /> <br /> <br />