Les images sur la vidéo sont insupportables, violentes et condamnables. On les voit visages tuméfiés et rouge de sang des coups reçus. Par respect aux victimes, nous ne diffusons pas les images.
L’évolution des mœurs, des mentalités et l’acceptation de l’autre, de la différence, n’est pas qu’une question de temps, c’est avant tout une question d’éducation. Et l’éducation est aussi une question politique.
Nous appelons à l’abrogation de l’article 489 du code pénal marocain qui condamne l’homosexualité, et ce, jusqu’à 3 ans ferme.
Nous appelons à la reconnaissance par l’Etat des droits des personnes homosexuelles.
M.A.L.I. invite les associations et autres membres de la société civile, les élu.e.s et l’ensemble des personnes qui ont été choquées par les actes évoqués à soutenir le mouvement en relayant et diffusant largement notre lutte contre l’homophobie.
M.A.L.I. dit NON à l’homophobie et la transphobie, M.A.L.I. condamne fermement les actes barbares qui a ont eu lieu et apporte son soutien aux victimes.
M.A.L.I. condamne l’homophobie d’Etat.
M.A.L.I. demande l'arrestation et le jugement des tortionnaires.
Ces dernières années, plusieurs actes de violence homophobe et transphobe ont émaillés les rubriques faits divers du Maroc.
Comme l’origine, le sexe, l’appartenance religieuse ou encore le handicap, l’identité de genre ou l’orientation sexuelle ne peuvent justifier ni violence, ni rejet, ni condamnation.
L’Etat et certains courants politiques et religieux, historiquement marqués par leur haine de l’égalité et de la liberté, se sentent autorisés à banaliser voire encourager les discriminations et à condamner les relations sexuelles hors mariage ainsi que les relations homosexuelles.
A l’heure où l’ordre moral et patriarcal est à son apogée, affirmons, toutes et tous, le refus de la haine, de l'homophobie, de la violence, des discriminations dont sont victimes les citoyennes et les citoyens marocain.e.s.
Rabat, le 25 mars 2016