L'épi de blé des mystères d'Eleusis est symbole de résurrection

Publié le 2 Août 2011

L'épi de blé des mystères d'Eleusis est symbole de résurrection

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Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #blé, #Noël, #Religion

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L
<br /> Le poême de Schiller consacré à Eleusis<br /> <br /> <br /> Tressez en guirlandes les épis dorés<br /> Mêlez y des bleuets d’azur<br /> que la Joie transfigure tous les yeux<br /> Voici la Reine !<br /> <br /> <br /> Elle s’avance <br /> elle qui dompta les mœurs sauvages<br /> associa l’homme à l’homme<br /> et changea en cabanes paisibles<br /> la tente mobile<br /> <br /> <br /> Le troglodyte se cachait alors timide dans les flancs des montagnes<br /> Le nomade laissait en désert les pâtures où il passait<br /> Le Javelot ou l’arc à la main le chasseur parcourait le pays<br /> Malheur alors à l’étranger que les vagues projetaient sur ces rivages funestes<br /> <br /> <br /> Céres errait à la recherche de sacrifice<br /> saluant sur son chemin la plage abandonnée<br /> nul champ n’y verdissait alors<br /> nul abri n’assumait en ces lieux un paisible séjour<br /> nul temple ni même de colonnes élancées<br /> n’attestait en ce lieu qu’on adorait les dieux<br /> <br /> <br /> Nulle part le fruit des doux épis ne l’invite<br /> à un pur et frugal repas<br /> Partout elle ne rencontre que d’affreux autels<br /> où se dessèchent encore des restes et des os humains<br /> <br /> <br /> Ainsi alors qu’elle promène ses pas errants<br /> Partout elle ne trouve que misère<br /> Et comment ne pas déplorer cette chute de l’homme<br /> <br /> <br /> « Est-ce ainsi que je retrouve celui à qui nous avons prêté notre image ?<br /> Et dont la noble et belle figure brûle encore dans l’Olympe ? »<br /> <br /> <br /> « Ne lui avons nous pas donné pour domaine le sein divin de la terre ? <br /> pour que dans son royal séjour<br /> Il erre encore ainsi misérable et sans foyer ? »<br /> <br /> <br /> « Aucun Dieu n’a-t-il pitié de lui ? <br /> et dans le cœur des bienheureux n’est-il personne<br /> dont les bras tout puissants puissent le tirer de sa profonde ignominie ? »<br /> <br /> <br /> « Sur les sommets fortunés des cieux l’insupportable douleur ne les touchent-ils pas ?<br /> Alors que pour moi l’angoisse et les maux de l’humanité<br /> Sont si pénibles à mon cœur affligé ? »<br /> <br /> <br /> « Pour que l’homme devienne homme<br /> pour qu’il fonde plein de foi une alliance éternelle<br /> Avec la terre sa mère bienveillante<br /> Qu’il rejette la loi des saisons et la marche sainte des astres<br /> Qui s’avancent d’un cours mesuré et tranquille dans un concert d’harmonie  ? »<br /> <br /> <br /> Soudain la voilà qui fend doucement la nue <br /> qui la dérobe au regard<br /> et que soudain elle apparaît au milieu des assemblées barbares<br /> Vision divine<br /> <br /> <br /> Elle trouve la horde sauvage se livrant aux excès des festins de victoire<br /> où comme offrande on lui apporte la coupe pleine de sang<br /> <br /> <br /> Mais tressaillant elle s’en détourne avec horreur<br /> Les mets sanglants des tigres ne souillent pas les lèvres d’une déesse<br /> Ce sont des offrandes pures, des fruits présents de l’automne qu’elle désire<br /> C’est le pieux dans les champs qu’on honorera sa divinité<br /> <br /> <br /> Elle saisit alors le lourd javelot de la main rude du chasseur<br /> et avec la hampe se met à sillonner l’humus léger<br /> Elle détache du haut de sa coiffe un jeune graine pleine de vigueur<br /> <br /> <br /> Le germe pousse et gonfle<br /> et bientôt le sol se pare d’épis verdoyants<br /> et aussi loin que s’étend le regard on voit désormais onduler comme une forêt dorée<br /> <br /> <br /> La déesse souriant alors bénit la terre<br /> tresse le lien de la première gerbe<br /> et se choisit pour autel la parure des champs<br /> Puis de sa bouche sort cette prière :<br /> <br /> <br /> « Puissant Jupiter toi qui règne sur tous les dieux dans les hauteurs<br /> Si cette offrande t’agréée fais le voir par un signe<br /> Vois ce peuple infortuné qui ne te nommes pas encore <br /> Écarte de ses yeux le nuage afin qu’il reconnaisse son Dieu<br /> <br /> <br /> Et Jupiter alors sur son trône entend la prière de sa sœur<br /> Il tonne dans les hauteurs sereines et lance la foudre au triple dard<br /> Une flamme pétillante alors s’allume<br /> et monte en tourbillons au dessus de l’autel <br /> Où l’aigle du Dieu plane décrivant ses hauts cercles rapides<br /> <br /> <br /> La foule touchée se précipite soudain en joyeuse affluence au pieds du souverain<br /> Un premier sentiment d’amour pénètre alors ces âmes grossières<br /> qui jettent au loin leurs armes sanglantes<br /> Ouvrant leurs esprits fermés à la lumière<br /> Pour recevoir les divins préceptes de la bouche même de la déesse<br /> <br /> <br /> Et se levant à leur tour de leur trône<br /> Tous les immortels descendent alors sur terre<br /> Thémis conduit elle même la céleste troupe<br /> Mesurant avec son sceptre à chacun ses droits<br /> Posant de sa main la limite des champs<br /> Et prennant à témoin les puissances du Styx<br /> <br /> <br /> Puis vient le dieu de la fournaise<br /> le fils industrieux de Jupiter<br /> Habile à façonner avec art les vases et l’argile<br /> Travaillant en maître l’airain <br />
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E
deux photos superbes... et une très belle illustration musicale pleine de mystère...
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L
<br /> <br /> Bonjour Eva, j'aime beaucoup cette photo de blé prise lors d'une petite excursion avec une amie chère ! L'autre photo est de mon ami Amiral ! Je t'embrasse !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> merci pour les commentaires !<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Merci. J'aime bien les photos.<br /> J'adore cette musique. C'est mon style j'adore. Tu l'a en mp3 ?<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Bonjour Rachid, je n'ai pas ce morceau sur MP3, je prends directement sur Deezer...je vais essayer d'explorer le web....<br /> <br /> <br /> <br />