Fathallah Mghari

Publié le 15 Septembre 2010

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Fathallah Mghari ou Fathallah Lamghari (فتح الله المغاري)  fait partie de ces géants qui ont marqué l'’histoire de la chanson marocaine moderne. Beaucoup d'artistes marocains ou de labels discographique qui se chargent des reprises, s'approprient de ses chansons, sans même mentionner sur les pochettes de CD qu'il est l'auteur des textes.

Biographie et évolution musicale

En grand amateur de la poésie arabe classique et populaire marocaine (darija), Fathallah Mghari a entamé très jeune sa carrière artistique en commençant par l’'écriture.

C'est à lui qu'on doit de grands succès de Mohamed Mezgueldi (Laâroussa Merhouna (la mariée est promise)), Ismail Ahmed, Abdelhadi Belkhayat, Abdelwahab Doukkali, Mahmoud El Idrissi, Naima Samih, Samira Bensaid...

En plus de l'écriture de textes sentimentaux, Lamghari a également excellé dans la chanson patriotique marocaine (c'est lui qui a écrit "Nidaa al Hassan" sur la Marche verte).

En tant que chanteur, il possède un répertoire très vaste pour ne citer que : "Rijal Allah", "Finek Alhbib", "Allah Ala Raha", "Allah Ykemmel Rjak"...

Les Hommes d’Allâh (rijâl Allâhi)  ont la science d’Allâh par Allâh (‘alimû Allâha bi-i’lâmi Allâhi) ; Il est leur science comme Il est leur vue . Même si l’on s’imaginait que ce qui vient d’eux et de leurs pareils provient de la réflexion, c’est encore Dieu qui serait leur faculté réflexive, tout comme Il est leur science, leur vue et leur ouïe ; mais justement, il n’est pas imaginable que ceux qui ont ce degré de contemplation et ce goût initiatique usent jamais de spéculation sur quelque sujet que ce soit : ils sont toujours selon ce qui leur est inspiré selon les différentes modalités de l’inspiration (wahy). L’une d’elle est la compréhension qui vient d’Allâh de manière spontanée, sans intervention de la faculté réflexive. Celui dont la compréhension découle de la compréhension ne fait pas partie de ces Hommes, car sa compréhension peut être, soit exacte, soit erronée ; en revanche, la compréhension qui ne découle pas de la faculté réflexive est une inspiration véritable et infaillible de la part d’Allâh à Son serviteur.  (Cheikh al-Akbar Ibn Arabî, Futûhât, chap.425). On fait appel à eux dans les situations difficiles en disant : Yâ Rijâl Allâh (comme dans cette chanson populaire), comme on s’adresse à un saint spécifique, Yâ Moulay Driss, Yâ Moulay Abdelqader Jilali,…
L'influence d'Ibn'Arabî dans l'histoire de la spiritualité islamique est immense. Non seulement elle comprend l'école d'Ibn'Arabî mais elle s'étend à de nombreuses confréries soufies telles que la Chadhiliyya, la Khalwatiya, la Mawlawiya (les fameux Derviches tourneurs), la Tchichtiya, toujours vivantes aujourd'hui. Au delà du soufisme, les œuvres d'Ibn'Arabî on été méditées et commentées par de nombreux mystiques et théosophes persans d'obédience chiîte. Osman Yahia a recensé 130 commentaires perse des seuls Fosûs. Plus tard encore, son influence s'étendra encore lorsque se produira la jonction de cette école avec l'Ishraq de Sohrawardi et la théosophie chiite des Saints Imams (Haydar Amoli, Ibn Abi Jomhur, Molla Sadra Shirazi). Malgré un aussi grand nombre d'adeptes et de défenseurs prestigieux aussi bien sunnites que chiites, elle fut l'objet de violentes critiques tout au long de l'histoire, de la part des théologiens orthodoxes qui lui reprochent sa conception de l'unicité de l'être qu'ils assimilent à une forme de panthéisme. Aujourd'hui encore, Ibn'Arabî est un auteur controversé par les islamistes. Ses approches exégétiques, sa conception du messianisme à travers la figure emblématique du Mahdi suscitent des polémiques. Il reste une référence pour les écoles soufies qui voient en lui l'héritier spirituel de Sidna Mohamed.

Fathallah Mghari dénonce qu’il n’y a pas de stratégie pour encourager les productions musicales marocaines et qu' au  lieu d’inciter les jeunes à promouvoir la chanson marocaine, on les envoie promouvoir leur nom au Moyen-orient à travers des chansons orientales. Avant ce n’était pas le cas. À titre d’exemple quand j’ai collaboré avec Latifa Raafat, elle n’était qu’à son début et pourtant la chanson «Ana fi âarek ya ima» est jusqu’à présent un succès. De même pour Naïma Samih dans «âla ghafla». Les chansons égyptiennes de Samira Bensaid n’atteindront jamais le succès de «Yemken fayet li cheftek». Le problème réside dans la structuration de la scène artistique. Je veux bien faire des chansons pour les nouveaux talents, mais dans la mesure où cette collaboration soit régie par un cadre professionnel qui assurera le droit de toutes les parties-prenantes.

 

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques marocaines

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