Houria Aïchi

Publié le 23 Février 2009

Houria Aïchi est une chanteuse algérienne chaouie née à Batna dans les Aurès. Après ses études secondaires,  elle part étudier la psychologie à Paris dans les années 1970. Elle enseigne la sociologie quand elle commence à se produire sur scène en 1985 pour interpréter des chants traditionnels de son enfance (berceuses, chansons d'amour, ...), accompagnée d'instruments traditionnels (gasbâ, bendir).

 

  

 

 

 


Elle enregistre deux albums dans cette veine et participe aussi à la musique du film Un thé au Sahara de Bernardo Bertolucci (1990). Son troisième album, Khalwa (la retraite mystique), réalisé avec la collaboration d'Henri Agnel, est consacré aux chants sacrés d'Algérie, comprenant des dhikrs soufis.

 

Houria Aïchi en concert dans l'Eglise St-Jean Baptiste - 16 avril - 20:00

Rédigé par Last Night in Orient

Publié dans #Musiques algériennes

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<br /> Du fond des Aurès, une voix d'argent<br /> <br /> <br /> Dans les capitales du monde, une voix qui sort des fonds d'une sebkha plusieurs fois séculaire et qui tombe comme un météore dans les oreilles du monde. Voix séculaire, voix rurale, voix<br /> folklorique qui marchent dans les cieux. Houria Aïchi qui nous a fait l'immense plaisir d'animer pas plus de trois ou quatre concerts chez nous est actuellement en plein boulot. En concert le 16<br /> avril dernier à Eglise de Molenbeek de Bruxelles, la Chaouia était hier à l'opéra de Nice et sera dès le 22 mai prochain en spectacle thématique, "Chants Sacrés d'Algérie" au Centre national de<br /> Création et de Diffusion Culturelles de Châteauvallon. La pur-sang des Aurès, avait signé l'hiver 2008 un opus résolument authentique, " Les Cavaliers de l'Aurès" puis s'était produite le 12<br /> février de la même année à la salle Ibn Zeidoun de Riadh El Feth sur invitation du Centre culturel français d'Alger (CCF). Auparavant, la chanteuse était visible le 8 février au New Morning de<br /> Paris à l'occasion du Festival Au Fil des Voix. Elle était venue son bendir en peau de mouton et surtout, et c'est ça la nouveauté, avec les L'Hijâz'Car. Que ce nom ne vous étonne pas, c'est juste<br /> celui d'une quintet strasbourgeoise, qui aux classiques contrebasse et clarinette basse, joignent des instruments comme le oûd, la darbouka, rek, daf, zarb, bendir. L'Hijâz, est une montagne<br /> d'Arabie qui surplombe à la fois l'océan Indien, la Méditerranée et la Mer Rouge. En ce carrefour des cultures, les hommes se retrouvent le soir, là où les caravanes les ont conduits. Ils se<br /> mettent en cercle à la lumière d'un feu, plutôt que celui d'une lampe, et la magie opère. La musique se fait envoûtante, la chaleur de la clarinette basse pénètre lentement votre corps jusqu'à<br /> prendre pleine possession de votre imaginaire. Les rythmiques deviennent entêtantes, que ce soit celles des percussions ou celles imposées par les mélodies de l'oûd. La conception musicale de ce<br /> concert inédit, et qui a tourné à guichet fermé, a été confiée a Martina A. Catella et Grégory Dargent. Houria Aïchi était au chant, Grégory Dargent au oûd, Etienne Gruel à la percussion,<br /> Jean-Louis Marchand à la clarinette, Fabien Guyot à la percussion, Nicolas Beck à tarhu, hajouj.<br /> "Les Cavaliers de l'Aurès "<br /> Ce n'est pas par hasard si Houria Aïchi a donné le titre de "Les Cavaliers de l'Aurès " à l’opus, car dans la région de Ouled Naîl, il existe un proverbe qui reflète l'esprit de la contrée natale<br /> de la chanteuse : " Aimez les chevaux, soignez- les, par eux l'honneur et par eux la beauté. " La chanteuse, célèbre l'universalité des règles de la chevalerie, de la bravoure, de l'amour, prônées<br /> par ces princes cavaliers, les Raâyan el khil qui ont marqué son enfance. Connue aussi bien du public français qu'algérien, Houria Aïchi, la chaouïa a débuté toute seule avec son tambour et sa<br /> flûte de roseau, elle s'est vite montrée soucieuse de faire bouger les formes traditionnelles tout en restant fidèle aux bases profondes de sa culture. Elle chante sa terre natale en adaptant au<br /> temps présent, les chants populaires des paysans de l'Aurès. Houria Aïchi, rendue célèbre pour son interprétation des chants de l'Aurès, revisite aujourd'hui le répertoire sacré de l'Algérie. Elle<br /> a collecté ici et là, des joyaux populaires qui racontent Saints et rites rythmant le quotidien. L'écrin musical tissé par le compositeur Henri Agnel en fait resplendir leur force et leur beauté.<br /> Née au pied du massif des Aurès dans le Nord-Est algérien, Houria Aïchi, qui vit en France depuis près de trente ans, perpétue une tradition de poésie populaire chantée, héritée de sa<br /> grand-mère.<br /> Dans sa famille et depuis au moins trois générations, les femmes sont de grandes solistes qu'on appelle pour chanter lors des cérémonies familiales. Qu'elle reprenne une tradition ancienne de<br /> chants a cappella ou des pièces pour danser, Houria Aïchi anime un répertoire où des poèmes d'amour côtoient des chants d'exil, des chants de travail, des berceuses et, pour son ancien album<br /> Khalwa, des chants sacrés d'Algérie. Découverte à Paris en 1984, elle entame très vite une tournée internationale. En 1990, Bernardo Bertolucci la choisit pour la bande sonore de son film " Un thé<br /> au Sahara " et l'année suivante, après un récital au Théâtre de la Ville à Paris, elle enregistre un chant sur une musique d'Arthur Honnegger, en compagnie du musicien japonais Ryuichi Sakamoto.<br /> Avec une percussion qu'elle frappe à la main (bendir) et la complicité de la flûte traditionnelle (gasba) du virtuose Saïd Akhelfi, Houria Aïchi célèbre la force d'une tradition qu'elle s'attache à<br /> faire partager à Paris, New York, Montréal, Bruxelles, Barcelone, Fès et Alger. On notera en particulier sa participation aux concerts " Voix de femmes pour la paix ", à l'initiative de Yehudi<br /> Menuhin, aux côtés notamment de la Sud-Africaine Miriam Makeba, de la Bolivienne Luzmila Carpio, de la Grecque Angélique Ionatos et de l'Israélienne Noa. En plus de ses récitals où elle est<br /> généralement accompagnée à la gasba (flûte), Houria Aïchi est apparue entre 2005 et 2007 à la faveur d'une aventure musicale imaginée par le saxophoniste et compositeur Jean-Marc Padovani. Baptisé,<br /> Cantilènes, oratorio jazz, le spectacle réunissait cinq musiciens face à " trois vocalistes d'identités fortes et de traditions musicales différentes " : l'Algérienne Houria Aïchi, la Brésilienne<br /> Monica Passos et la Macédonienne Maja Pavlovska. En juin 2006 à Rabat, une escale proposée par Jean-Marc Padovani a réuni le chant de Houria Aïchi, le malhoun de Laïla Lamrini et les musiciens qui<br /> accompagnent le sax ténor français.<br /> <br /> Rebouh H<br /> <br /> <br />
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