Jeel music

Publié le 11 Mai 2008

La Jeel music ou plus rarement  al-jil est un courant musical en vogue proche du pop-raï algérien qui a pris naissance en Égypte dans les années 70 pour s'imposer dans le courant des années 1980.  Cette musique festive est appelée également la musique de la shababiya (jeunesse). Il est chanté en arabe dialectal comme le Raï. C'est un style de variétés orientales habilement occidentalisé dans les mélodies, les tempos, les orchestrations et...le marketing.

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Ziad Maher : "Quitte moi"

La musique populaire arabe contemporaine emprunte à la fois au style traditionnel et au style classique arabes. Les claviers électroniques accordés pour les maqamat et les tambours accompagnent généralement les chanteurs de poésies et de chansons populaires. Dans certains cas, les chanteurs adaptent leur style vocal ou leur langage au public non arabophone, tout en s'efforçant de préserver en partie la tradition musicale arabe.

Cameron Cartio, bien qu'iranien est très apparenté à ce style de musique.

Ce genre musical engendre de grandes stars sur la scène internationale, comme Mohamed Mounir, Amr Diab (il fut le premier chanteur à arabe à produire un vidéo-clip pour la promotion de ses chansons), Hakim, Haïfa Wehbe , Saber Rebaï, Ramy Ayachou encore Tamer Hosny sont des représentants de ce style musical qui évoque non seulement l'amour, mais également de thèmes tabous comme le sexe, la religion ou la politique. Afin de déjouer la censure, très pointilleuse et sévère au pays des pharaons, les chanteurs de Jeel music usent de métaphores et d'un langage codé bien reçu par les jeunes.

http://img.over-blog.com/385x368/1/50/59/42/calligraphies/divers/Tamer-Hosny-4.jpg

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Rédigé par Mario Scolas

Publié dans #Musiques égyptiennes

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P
De nos jours, cette musique est très populaire dans tout le Moyen Orient gagne de plus en plus le Maghreb. <br /> <br /> En Occident ,l'intérêt du public pour le Raï s'essoufflant, des artistes, comme Cheb Mami ou cheb Najim, se tournent vers la musique Jeel actuelle.
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P
Il faut rappeler le contexte qu'au début des années 70, des tentatives de modernisation ou d'occidentalisation de la musique arabo-musulmane ont commencé dans des studios de musique égyptiens (Le Caire est La Hollywood du monde arabe et a longtemps été le pays le plus en pointe du monde arabo-musulman dans les domaines musicaux et cinématographiques qui donneront '''le Nubi-shâabi et le Jeel''' , considérés pour de nombreuses raisons comme les précurseurs du RAÏ'''. Ces musiques égyptiennes avant-gardistes (boudées par les médias à ses débuts comme le RAÏ), ne trouveront d'échos favorables qu' auprès de la jeunesse égyptienne citadine et, faute d'atteindre la diaspora arabophile occidentale, contrairement au RAÏ, cette musique n'attisera pas la curiosité des artistes occidentaux et ne s'internationalisera pas dans l'immédiat. Toutefois, quelques années plus tard, elles donneront notamment naissance en Occident à la chanteuse Egypto-belge Natacha Atlas (que certains médias classent en Occident dans la catégorie RAÏ ) .
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