Maroc : après la chasse aux homosexuels à Béni Mellal, voici la chasse aux sorcières à Salé
Publié le 3 Avril 2016
17 ans de grandes réformes au Maroc (1999-2016) par le Roi Mohammed VI
Voici une vidéo qui fait la une au Maroc, Cette fois-ci, les faits se déroulent à Salé où plusieurs centaines de jeunes se sont attaqués à une maison de la médina. Selon des témoins oculaires, des jeunes toxicomanes oisifs auraient vu un chat noir sortir avec « la bouche cousue » de la maison de la voyante. Des pratiques qui pourraient en choquer plusieurs, mais qui restent très répandues, certaines personnes remplacent une séance de psychologue par une séance chez leur voyante. N’importe quel problème peut ainsi « être réglé » grâce à la sorcellerie.
Dans le cas de cet assaut, ces drogués prétendent en jurant sur le Coran que Fatma, une vieille femme pratiquait des actes de sorcellerie. Selon eux, ils certifient qu'elle a introduit une photographie d'un jeune homme dans la gueule de ce chat et de l'avoir ensuite cousue. Dans les quartiers populaires, la sorcellerie reste une pratique immuable depuis des siècles.
La magie noire est plutôt pratiquée dans ces régions au Maroc souvent difficiles d'accès et pratiquement isolées du Souss, où l'invocation des djinns et démons et pratiquée par les Talebs maîtrisant la magie noire et sorciers pour exorciser le "mauvais œil", favoriser la fertilité des femmes, provoquer le mariage de vieilles filles, ou jeter le mauvais sort.
Le plus étrange, c'est que dans les grandes villes du Maroc, les pratiques de sorcellerie, quoique feutrées et dissimulées, sont beaucoup moins fréquentes. L'envoûtement, ou le mauvais sort, se nomme « kishouf ». L'ignorance a encore de beaux jours dans le royaume chérifien.
Mais il est fort probable que cette foule soient plutôt des toxicomane, le plus grand fléau du Maroc contemporain.